Aux Îles-de-la-Madeleine

le samedi, 01 décembre 1945. Dans Apostolat

Notre grand missionnaire du Crédit Social, Louis-Philippe Bouchard, a passé une couple de semaines aux Îles-de-la-Madeleine, et il en est par­ti enchanté.

Les habitants de ces incomparables Îles de Nou­velle-France sont d'origine acadienne. On verra sur la carte qu'elles sont situées plus près de l'Ile du Prince-Edouard que de la vieille province de Québec, mais elles forment quand même un comté provincial du Québec.

Les Madelinots ont gardé les mœurs hospitaliè­res des Acadiens, et M. Bouchard fut très bien re­çu dans toutes les paroisses où il porta le message créditiste. De plus, ils ont le sens de la coopération, ce qui ouvre magnifiquement leur esprit au Crédit Social, formule par excellence de coopération so­ciale.

Aux portes des églises et dans de grandes mai­sons hospitalières, M. Bouchard donna de vibran­tes causeries à des centaines de gens bien attentifs, tant sur les bienfaits économiques du Crédit So­cial que sur les bienfaits politiques à attendre d'une organisation comme l'Union Créditiste des Électeurs.

Écrivant à Vers Demain, M. Bouchard ne tarit pas d'éloges sur les qualités de la population des Îles. Il ne s'attendait pas à si bel accueil dans un pays aussi neuf au point de vue créditiste. Avant sa mission aux Îles, une dizaine de familles seule­ment y recevaient Vers Demain.

M. Bouchard souligne son admiration pour les splendides organisations de coopératives de con­sommation et de caisses populaires établies sur les Îles-de-la-Madeleine. Un esprit de famille et pa­roissial profondément chrétien caractérise cette population si éloignée. "Piété séculaire, esprit de foi ancré dans l'accomplissement du devoir domi­nical." Aux fêtes de la Toussaint et des Morts, M. Bouchard a vu les églises envahies et remplies à chaque messe.

Notre apôtre laïque fut non moins charmé du panorama des Îles. À son avis, les Îles-de-la­Madeleine sont "un coin du paradis terrestre, où l'esprit de cordialité, d'harmonie, de coopération, de confraternité, est à l'honneur." M. Bouchard nous cite des noms. Il fut reçu, entre autres, chez Prudent Harvie, Cap-aux-Meules, Édouard Arse­neault, Dune-Sud, Nathanael Arseneault, maître de chapelle et depuis 50 ans chantre à l'Église St-Pierre; Grégoire Lafrance, Pointe-Basse; Fred-T. Richard, Grand-Ruisseau; Maurice Chiasson, Boisville; et chez des curés amis.

Des fournées d'abonnements

M. Bouchard tint deux assemblées chez Grégoire Bourque, Étang-du-Nord ; une à l'école St-Gérard, du Grand-Ruisseau; une autre chez Delson Des­raps, maître de poste des Caps. Cette dernière réunissait 14 hommes avec leurs femmes et leurs enfants, et M. Bouchard y prit 14 abonnements de 24 mois chacun.

À Boisville, le dimanche 11 novembre, brillante soirée créditiste chez Maurice Chiasson, marchand général et ancien maire de la place. Causerie de plus de deux heures par M. Bouchard., La soirée se terminait par la levée de 21 abonnements de deux ans chacun.

Le lendemain soir, assemblée d'une couple de cent personnes dans la salle paroissiale de St-François-Xavier, présidée par le R. P. J.-A. Rioux, curé, ancien confrère de séminaire de notre mis­sionnaire créditiste. M. Bouchard y prit 20 abon­nements de deux ans.

Selon la méthode chère à M. Bouchard, toutes ces soirées étaient agrémentées de chants patrioti­ques et de chansons du terroir. La Marseillaise cré­ditiste, l'Évangéline, l'Ô Canada, y occupaient des places d'honneur.

M. Bouchard désire remercier, par la voie du journal, les familles des Îles qui lui ont généreu­sement ouvert l'hospitalité, et tous ceux et celles qui l'ont aidé dans cette brève mais fructueuse mission.

Tous les créditistes de Nouvelle-France se ré­jouiront de cette expansion en plein océan. Le 28 décembre prochain, le missionnaire, M. Louis-Philippe Bouchard, racontera cette tournée plus en détail aux créditistes de Québec, à leur réunion du vendredi soir au Palais Montcalm.

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