Le menteur Guy Bousquet

le mardi, 01 mai 1945. Dans La politique

Guy Bousquet, jeune avocat des mauvaises causes, s'est donné comme mission d'endiguer la vague montante du Crédit Social dans la province de Québec. C'est un travail surhumain. Incapable d'y arriver par ses propres forces et ne pouvant compter sur l'appui céleste, il recourt au "Père du mensonge". C'est une méthode qui a une certaine efficacité : "Mentez, mentez toujours, il en restera bien quelque chose."

Le Père du mensonge lui a procuré l'usage gé­néreux des colonnes du journal rouge Le Canadien pour porter sa marchandise frelatée au moins à un public lecteur limité.

Guy Bousquet écrit crânement que la dette pu­blique de l'Alberta a augmenté sous l'administration créditiste, alors que tous les Albertains sa­vent bien qu'elle a diminué, et considérablement, et alors que même les membres de l'Opposition à Edmonton ne peuvent s'attaquer au gouverne­ment créditiste sous ce rapport.

Bousquet étale des chiffres avec un aplomb étonnant : Il écrit :

La dette publique de l'Alberta était :

Le 31 décembre 1935..           $146,048,010

Le 31 décembre 1944..     ..      155,644,578

soit une augmentation de..           9,616,568

Et il affirme que ces chiffres sont tirés des comp­tes publics de l'Alberta. Il mérite admission parmi les jongleurs libéraux qui montrent des surplus quand il y a des déficits, qui se pavanent avec des airs de sauveurs financiers de la province lorsqu'ils ont mangé les 4/5 du budget annuel dans les cinq mois précédant l'élection.

Voici les chiffres réels de la dette publique de l'Alberta au cours des années. De 1905 à 1935, il n'y était pas question de Crédit Social, et les cré­ditistes ne gouvernaient pas. Ce ne sont donc pas eux qui ont fourni les statistiques pour ces années-là. Puis la dette publique se compose de la dette consolidée, plus la dette non consolidée, de tout ce qui pèse sur le public, et non pas seulement de ce qu'un gouvernement en quête de votes veut bien laisser voir.

Donc, d'après le rapport de la Banque du Ca­nada (qui n'est pas encore créditiste), la dette de l'Alberta a continuellement augmenté depuis la naissance de la province jusqu'à l'avènement des créditistes :

1905..                 Zéro

1921..    $ 95,000,000

1933..     154,000,000

1934..     161,000,000

1935       169,000,000

Les créditistes ont pris le pouvoir le 22 août 1935

Voici maintenant les chiffres de la dette sous leur régime, d'après les Comptes Publics de la pro­vince, comprenant toujours la dette totale, conso­lidée et non consolidée :

31 mars 1936..           .. $158,081,000

31 décembre 1939..         150,408,000

31 décembre 1943           140,794,191

Est-ce une augmentation ou une diminution ?

Lorsque le gouvernement albertain coupe les taux d'intérêts, les gens de la clique que veut dé­fendre Guy Bousquet crient : Scandale ! Voilà des lâches qui ne veulent pas tenir leurs engagements ! Puis, lorsque le gouvernement offre aux obligataires des compensations pour les intérêts perdus, comme il le fait cette année, notre saint homme de crier : Voilà qui va coûter cher aux contribuables, il va leur falloir trouver $8,400,000 !

Et il ajoute : Qu'en pensent les créditistes de Nouvelle-France ?

Ce qu'ils pensent, cher Monsieur Bousquet ? Ils pensent que vous êtes un parfait imbécile qui par­le de ce qu'il ne connaît pas, et un menteur fieffé que les libéraux sont fiers d'enrôler pour leur pro­pagande. Vous gâchez votre jeunesse dans les ma­rais de la politique de parti.


The Canadian Social Crediter

Le Canadian Social Crediter paraît toutes les se­maines. Il publie des articles de doctrine et des articles de nouvelles. Pour ceux qui lisent l'anglais, c'est une publication très intéressante. L'abonnement est main­tenant fixé à $2.00 par année. On adresse :

THE CANADIAN SOCIAL CREDITER 9974 Jasper Avenue, Edmonton, Alberta.

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