Le prix de ce silence ?

le dimanche, 01 juillet 1945. Dans La politique

L'hiver dernier, le maire de Montréal, Camillien Houde, faisait des sorties énergiques contre les voies élevées que le C.N.R. construit à travers le nord de la ville. Il promettait de soulever toute la province, si c'était nécessaire, contre ce projet.

M. Houde avait l'occasion de soulever la province sur cette question, en faisant sa campagne électorale au service du Bloc Populaire. Or, nous n'avons pas con­naissance qu'il ait prononcé une seule phrase contre les voies élevées au cours de cette campagne.

Est-ce la population du nord de la ville qui s'est réconciliée avec les voies ferrées ? Ou bien, est-ce M. Houde qui, de lui-même, a jugé que la population devait désormais trouver les voies élevées fort accep­tables ?

Et si M. Houde pense encore la même chose, pour­quoi ne parle-t-il plus de la même manière ? Aurait-il reçu un prix pour ce silence ? Est-ce que, par hasard, la campagne du Bloc, au moins la partie portée par M. Houde, avec service privilégié d'hydravion, aurait trouvé une mine payante, à condition de faire la paix avec le projet du C.N.R. ?

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