Les députés répondent-ils ?

le mercredi, 15 août 1945. Dans La politique

Les assemblées organisées par l'Union Créditiste des Électeurs pour rencontrer les députés fédéraux ont commencé le 5 août.

Il y en a eu huit le 5 août, et une le 8 août. Deux députés seulement y sont venus prendre contact avec leurs électeurs : M. Ludger Dionne, de la Beauce, et M. René Hamel, de St-Maurice-Laflè­che. Tous les deux se sont montrés très attentifs à la demande en sept points que leurs électeurs les prient d'appuyer auprès du gouvernement fédéral :

La reprise par le Parlement fédéral des pleins pouvoirs délégués au gouvernement pour la durée de la guerre ;

La cessation du régime de décrets-lois ;

La suppression de la Commission des Prix, du Ser­vice Sélectif et autres commissions dictatoria­les ;

La démobilisation immédiate des soldats dans les camps militaires ;

L'amnistie générale et sans restrictions aux délin­quants et déserteurs ;

Le rappel de la loi de conscription ;

La finance au service des réalités de la production, sans endetter le pays et sans diminuer la li­berté de personne.

Les deux députés sus-nommés, rencontrés, l'un à St-Georges de Beauce, l'autre à Shawinigan, tous les deux devant une salle pleine, se sont montrés très sympathiques à ces demandes. Honneur à eux jusque-là ! Ils n'ont cependant pas voulu signer sé­ance tenante ces demandes, mais ont promis de les considérer. Nous les suivrons dans leur attitude au Parlement.

À Ste-Claire de Dorchester, l'assistance était aussi très forte et la représentation du comté re­marquable. Mais le député, M. Tremblay, n'y était pas. Il fut appelé au téléphone plusieurs fois pour convocation ; mais chaque fois, la famille répondait qu'il était absent et du côté d'Ottawa. Nous don­nons les faits, les électeurs apprendront à connaître leurs représentants et définiront eux-mêmes leur attitude lorsqu'il y aura lieu.

À Lévis, le député Maurice Bourget était aussi absent. Cependant, il assura le responsable du comté qu'il aurait assisté avec plaisir à l'assemblée s'il n'avait pas été éloigné des lieux pour affaires ces jours-là.

À East-Angus, comté de Compton, député ab­sent : c'est M. Blanchette ; il avait fait la remar­que, au téléphone, qu'il n'avait pas le temps de s'occuper de pareils enfantillages. Avis aux élec­teurs du comté !

À Coaticook, M. Hackett, député du comté de Stanstead, ne parut pas non plus ; il avait répondu que son programme était fait, et qu'il aurait d'a­bord fallu le voir pour s'entendre sur la date.

À Ste-Scholastique et à Lachute, les députés respectifs (Laval-Deux-Montagnes et Argen­teuil), MM. Liguori Lacombe et Georges Héon se sont déclarés engagés ailleurs. Le premier, Liguo­ri Lacombe, s'est dit cent pour cent en faveur des sept points et se déclare prêt à le prouver en Chambre.

À l'assemblée de Montréal, le 8 août au soir, il y avait des électeurs organisés de treize comtés de l'Île, sur seize, mais aucun député. Quelques-uns avaient allégué absence, d'autres n'avaient pus être rejoints : vacances, ou absences diplomatiques peut-être.

Nous aurons plus de détails, dans quelques jours, sur l'attitude des absents, parce qu'ils seront invi­tés à recevoir une délégation de leurs comtés res­pectifs.

L'assemblée, en effet, dans chaque cas, votait d'abord une résolution incorporant les sept points. Cette résolution a été votée à l'unanimité dans les neuf cas. Ensuite, dans le cas des députés absents, l'assemblée votait une seconde résolution pour qu'une délégation, composée de membres présents désignés séance tenante, soit chargée de rencontrer le député, lui présenter les vœux de l'assemblée et lui demander son attitude. Rapports de ces délé­gations devront être fournis aux présidents des as­semblées respectives, et au journal Vers Demain, pour publication.

Les rapports de plusieurs de ces assemblées ont été fournis aux hebdomadaires locaux et aux quoti­diens de la province.

À chaque assemblée, un conférencier de marque expliquait le sens démocratique de cette réunion et de la démarche des électeurs : le docteur Eugène Fortin à St-Georges de Beauce ; M. J.-Ernest Gré­goire à Ste-Claire de Dorchester ; M. Louis Even à Lévis et à Montréal ; M. Gérard Mercier à Coati­cook et à East-Angus ; M. Roland Corbeil à Ste-Scholastique et à Lachute.

Les assemblées et les délégations vont continuer. Vers Demain du 1er septembre donnera un rapport plus complet.


BELLE INITIATIVE

À la demande des créditistes locaux, le conseil Mu­nicipal de St-Odilon de Dorchester a voté, à l'unani­mité, une résolution pour demander au gouverne­ment fédéral la démobilisation des conscrits et l'am­nistie générale aux délinquants et déserteurs.


Pour qui la guerre ?

" Mi-été 1938. Le nazisme bat son plein en Alle­magne. Des Juifs fuient le pays d'Adolf Hitler.

Dans un jardin d'une maison rurale anglaise, un tea-party a été organisé pour faire un accueil bienveillant à un groupe de ces réfugiés. Le dia­logue suivant est rapporté dans le Social Crediter du 7 juillet :

L'Anglais (au réfugié) : "Quelle est votre opi­nion sur l'état d'affaires du continent ?"

Le réfugié : "Nous avons de grands espoirs."

L'Anglais : "Vraiment ! Espoirs de quoi donc ?"

Le réfugié : "Espoir qu'il y aura une guerre, naturellement."

L'Anglais : "Mais, pourquoi faudrait-il une guerre ?"

Le réfugié : "Par quel autre moyen pourrions-nous donc ravoir nos propriétés ?"

Et la guerre est venue, qui a coûté aux An­glais 12 millions de livres sterling par jour ( $60 millions), sans compter les ruines matérielles et des centaines de mille vies humaines. Et cette même guerre a pris dans son cyclone mortel pres­que toutes les nations du monde.

Pour qui ? Pour venir au secours de qui ? Pour venger qui ? — Demandez-le au réfugié qui vient de parler. On serait bien embarrassé, en tout cas, pour dire ce que cette guerre a donné à l'Angle­terre, ou à la France, ou au Canada, ou à toutes les autres démocraties parties en croisade pendant près de six années.


L'État et les personnes

"L'État n'est pas la société ultime. Il ne faut pas confondre l'État avec la société. Les unités importantes, ce sont les personnes qui composent une communauté ; et toutes les institutions ont pour but la réalisation d'une idée pour le bien des personnes humaines qui en sont les membres. L'État n'est pas une fin, mais un moyen. C'est un des moyens de réaliser les avantages de la vie communautaire parmi les hommes, dans les cadres de l'institution humaine ; le but de l'État, c'est d'être le véhicule et de fournir les moyens par lesquels les plus grands biens d'une société, dans l'ordre temporel, puissent être partagés par TOUS. On a grand besoin à l'heure actuelle d'une charte des droits humains." (Andrew Beck, dans The Tablet, journal catholique anglais.)


L'ABONNEMENT

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