Pension aux vieux et famille

le vendredi, 15 janvier 1943. Dans Réflexions

Résumant un discours du premier-ministre God­bout, en décembre, L'Action Catholique disait en terminant :

"Le premier-ministre a profité de la circons­tance pour dire un mot des pensions de vieil­lesse et autres. Il a déclaré que nous subissons cette forme d'assistance, mais comme un de­mi-mal seulement. Ce sont des mesures sociales que nous a apportées la crise : Elles ont contribué à désintégrer la famille. Autrefois les enfants se faisaient un point d'orgueil de prendre soin de leurs parents dans toutes les circonstances de la vie. C'est un mal que dis­paraisse la nécessité de voir au bien-être de tous les membres de la famille."

La nécesité de voir au bien-être de tous les membres de la famille n'est point disparue. Mais ce ne sont pas les pensions de vieillesse qui désin­tègrent la famille. Bien au contraire : elles aident la famille à mieux prendre soin des parents âgés. Vaudrait-il mieux, pour l'intégrité de la famille, que les enfants et les vieux eux-mêmes se disper­sent pour aller gagner l'argent nécessaire aujour­d'hui pour vivre ?

Sont-ce les mesures sociales imposées par la crise qui contribuent à désintégrer la famille, ou n'est-ce pas plutôt l'action des maîtres de l'argent et du crédit en causant la crise elle-même ? Rien à repro­cher à ces gens-là ? On sacrifiera les vieux aupara­vant !

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