Toutes les femmes sont des mères. Elles ont toutes des enfants, selon la chair ou selon l'esprit. C'est Notre Saint Père le pape Pie XII qui le disait à un groupe de femmes catholiques, le dimanche 21 octobre dernier.
Voici les paroles exactes du Saint Père :
"Chaque femme est faite pour être mère : mère dans le sens physique du mot, ou mère dans le sens plus spirituel, plus exalté, mais non moins réel du mot. Dans ce dessein, le Créateur a organisé tout l'être de la femme : sa structure organique sans doute, mais davantage son esprit et surtout sa sensibilité délicate. Aussi une vraie femme voit-elle tous les problèmes de la vie humaine dans la perspective de la famille."
La famille, c'est la femme qui la comprend, c'est la femme qui la connaît, c'est elle qui l'aime, c'est elle qui peut la bâtir, la fortifier, et la sauver lorsqu'elle est en danger.
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C'est la femme qui peut sauver la famille lorsque la famille est en danger.
Quand donc, dans l'histoire, la, famille fut-elle plus en danger que maintenant ?
Aujourd'hui, dans notre société, dans notre province même si catholique, quel sort fait-on à la famille ?
"Une femme peut-elle espérer, dit encore le pape, un véritable bien-être d'un régime dominé par le capitalisme ? Point n'est nécessaire de vous décrire les conséquences sociales et économiques qui en découlent. Vous connaissez ses caractères et vous portez vous-même ce fardeau : concentration excessive des populations dans les villes, augmentation constante de grandes industries qui absorbent tout, avec comme conséquence l'état difficile et précaire des autres industries, surtout l'artisanat et l'agriculture, et enfin augmentation angoissante du chômage."
Et le pape continue :
"Restaurer autant que possible l'honneur de la femme et la place de la mère au foyer — c'est le mot d'ordre qu'on entend maintenant de plusieurs milieux en un cri d'alarme."
Il faut à tout prix sauver la famille. Les jeunes mamans doivent trouver dans leur maison de quoi rendre heureux tous ceux qui y vivent. Les jeunes filles devraient ne pas être obligées d'aller au dehors chercher de l'argent. Elles ne peuvent bien se préparer au mariage en usant leurs forces physiques pendant des années à des travaux pressés et au dessus de leur résistance.
"Mais, ce sont les nécessités de la vie, l'angoisse continuelle du pain quotidien qui retiennent la femme au dehors, dit encore le pape. Il est inutile de prêcher le retour au foyer si on ne change pas de telles conditions économiques et politiques. Le sort de la famille, le sort des relations humaines est en jeu. Il est entre vos mains, femmes : Chaque femme a donc l'obligation, notez-le bien, la stricte obligation, en conscience, de ne pas se refuser, mais au contraire de passer à l'action de la façon la plus convenable à la condition de chacune afin de repousser les courants pervers qui menacent le foyer, afin de s'opposer aux doctrines qui mettent en péril ses fondements mêmes, et afin de préparer, d'organiser et de parfaire sa restauration."
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C'est une obligation, un devoir pour vous, femmes catholiques, de faire de la politique selon vos moyens.
Ainsi, nous n'avons plus le droit de dire : "Moi, je ne m'occupe pas de politique." Dire cela, ça voudrait dire : "Je ne m'occupe pas de mes enfants." Ce serait la même capitulation, le même sacrilège.
Femme, ta vocation, elle peut être ici, dans la politique, comme ailleurs. Dans la bonne politique, dans la politique qui sauvera ta famille.
Femme, ton devoir est de chercher cette politique. Puis, mets-y ton cœur, ton temps et tes forces.
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L'Union Créditiste des Électeurs répond-elle à ces aspirations, à ces besoins de la famille ?
Depuis qu'elle existe, l'Union Créditiste des Électeurs, qu'est-ce qu'elle a recherché ?
Elle a recherché le dividende pour tous. Est-ce que c'est bon cela pour ta famille ?
Elle a recherché :
la liberté de l'école pour les petits ;
la facilité de l'avenir pour les grands ;
le rappel de la conscription militaire pour tes fils ;
l'amnistie pour les conscrits ;
l'abolition du Service Sélectif pour ton mari ;
l'abolition de la Commission des Prix pour ta quiétude et la bonne tenue de ta maison.
Est-ce que c'est bon, tout cela, pour ton foyer ?
Et puis, l'Union Créditiste des Électeurs, tout ce qu'elle veut, elle te fait le demander toi-même. Elle ne peut donc pas te tromper sur ce qui est bon pour ta famille.
Ne crois-tu pas, femme, que l'Union Créditiste des Électeurs a été faite tout exprès pour toi, pour que tu puisses surveiller les intérêts de ta famille sur le plan politique, et que tu puisses te fortifier auprès de tes compagnons et compagnes pour obtenir ce que tu sais être bon pour ta famille ?
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Femme, n'es-tu pas capable de voir, chaque semaine, deux autres femmes, et de lire avec elles, un MESSAGE de l'Union Créditiste des Électeurs, et de faire avec elles le travail de pressions demandé ? N'es-tu pas capable aussi, avec tes deux compagnes, de prendre, chaque semaine, à vous trois, un abonnement au journal VERS DEMAIN ?
Oui, tu es capable, femme, de devenir cette animatrice.
Tu fais un essai cette semaine même. Tu rassembles deux compagnes.
Tu lis avec elles un article du présent VERS DEMAIN.
Puis, immédiatement, avec elles, tu écris une lettre à ton député fédéral pour l'inviter vigoureusement à lutter contre le-bill 15, ce bill de St-Laurent qui veut continuer en temps de paix les contrôles du temps de guerre. Ce bill est actuellement devant la Chambre des députés, et doit être voté ces jours-ci.
Et, tu nous fais un rapport sur la formule "RAPPORT DE L'ANIMATEUR" que tu trouveras en page 3 du présent numéro de VERS DEMAIN.
Femme, je te félicite. Tu commences à répondre à l'appel du Saint Père. Tu sauveras ta famille.