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Après dix ans de lutte

le lundi, 15 octobre 1945. Dans L'expérience albertaine Aberhart

Cet été, l'Alberta a tenu une session spéciale. En Alberta démocratique, lorsqu'il s'élève une question importante, on n'hésite pas à convoquer une session d'urgence. C'est la cinquième fois en dix ans qu'une session d'urgence est ainsi convo­quée dans cette province. L'une d'elles, en 1938, avait pour but l'adoption d'une loi pour permet­tre l'établissement des fameuses Maisons du Tré­sor.

À sa session spéciale de cette année, il s'agissait de régler définitivement le problème de la dette provinciale. C'était la conclusion heureuse d'une longue lutte commencée par Aberhart dès 1936.

Lorsque le gouvernement créditiste vint au pouvoir, en 1935, il trouva l'Alberta lourdement endettée par les régimes précédents. Le fardeau de l'intérêt annuel sur la dette publique était beaucoup trop considérable par rapport au reve­nu de la province. L'intérêt annuel absorbait pres­que la moitié du revenu total des taxes. Impos­sible, dans ces conditions, de donner au peuple le minimum de services publics auquel il peut légi­timement aspirer.

Aberhart décida que les intérêts de 750,000 êtres humains devaient passer avant les intérêts de 150 millions de piastres. Il décréta donc la ré­duction de tous les taux d'intérêt à la moitié de ce qu'ils étaient.

C'est cette décision d'Aberhart qui ameuta le plus contre lui les intérêts financiers. Mais il tint bon. Il déclara clairement que l'Alberta ne voulait point du tout répudier sa dette ; que la province la paierait lorsqu'elle en serait capable ; mais qu'il ne consentirait jamais à sacrifier les vies et les santés aux piastres.

Le gouvernement de l'Alberta invita les créan­ciers à entrer en pourparlers avec lui pour discuter de la révision définitive du taux d'intérêt et du remboursement de la dette, afin de trouver une solution qui serait satisfaisante pour les deux cô­tés.

Bon nombre des créanciers de la province dési­raient en venir à un accord. Mais d'autres s'y op­posèrent systématiquement et organisèrent la ré­sistance. Ceux-là étaient surtout les créanciers liés aux grosses maisons financières.

Les accusations contre l'Alberta continuèrent. L'Alberta tint bon.

Entre-temps, le Trésorier d'alors, l'Honorable Solon Low, fit maintes démarches auprès des obli­gataires, exposant la bonne volonté de l'Alberta et proposant un terrain d'entente.

Le nombre des récalcitrants alla en diminuant ; et cette année, le gouvernement de l'Alberta et les créanciers de l'Alberta mettent fin au conflit par un règlement définitif.

C'est pour obtenir l'approbation de ce règle­ment par les représentants du peuple que la ses­sion d'urgence a été convoquée.

Résultat : l'Alberta est maintenant, de toutes les provinces, celle qui paie le plus bas taux moyen d'intérêt sur sa dette publique, tout en donnant satisfaction aux créanciers. De plus, l'Alberta est la seule province qui possède un plan de rembour­sement pour éteindre complètement sa dette pu­blique sur un nombre déterminé d'années (33 ans).

Une fois de plus, l'Alberta créditiste trace la voie aux autres provinces, bien qu'il ne s'agisse pas ici de Crédit Social, mais d'un problème cou­rant, greffé sur un régime financier vicieux qui prévaut encore. 

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