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Jean Lesage, Montmagny-L'Islet

le lundi, 15 octobre 1945. Dans La politique

Le député de Montmagny-L'Islet, Jean Lesage, a prononcé son premier discours à la Chambre des Communes le 24 septembre.

M. Lesage trouve la charge de représenter son comté une tâche bien lourde pour ses jeunes épaules. Nous ne le contredirons pas, surtout en voyant où il puise ses inspirations.

M. Lesage a senti le besoin, par trois fois dans son discours, d'aiguiser sa langue contre le Crédit Social. Comme il avoue en même temps ne rien comprendre au Crédit Social, on se demande con­tre quoi il veut parler.

Ainsi, il accuse les créditistes de vouloir limiter les heures d'ouvrage à quatre par jour. Et aussitôt, il s'emporte :

"Aucun des honorables députés de ce groupe n'empêchera un particulier de gagner davantage par ses talents ou sa capacité au travail."

Mais, monsieur le péroreur, qui donc veut vous empêcher, vous ou n'importe qui, de travailler vingt-quatre heures par jour si cela vous fait plaisir ? Sûrement aucun créditiste ne s'y oppose. Les créditistes prêchent la liberté, même celle de travailler. Ce qu'ils condamnent, c'est qu'on force des hommes à travailler lorsque la production est empilée devant eux, au lieu de leur permettre de s'en servir.

Le député de Montmagny-L'Islet insiste surtout pour que le pays exporte ses produits. Il fait passer l'exportation avant la satisfaction des nationaux, le commerce extérieur avant le commerce domes­tique :

"Si nous ne songeons aux perspectives exté­rieures qu'après avoir répondu aux exigences domestiques, nous n'aurons pas de clients étrangers à notre réveil, dans deux, trois ou quatre ans."

Conclusion : laissons souffrir les Canadiens, et expédions nos produits à l'étranger.

Voilà qui va encourager Gordon le rationneux. C'est d'ailleurs conforme à la politique économique du parti libéral. C'est aussi conforme aux vues de la finance internationale : le commerce domesti­que pourrait se faire avec de l'argent domestique, indépendant des financiers du monde. Il convient donc, pour leurs intérêts, de faire passer le com­merce domestique au second plan.

M. Lesage constate que le Canada a des pro­duits, que les étrangers (en Europe et en Russie) en ont besoin, mais que ces étrangers n'ont pas l'argent pour payer nos produits. Alors, c'est bien simple : faisons-leur du crédit, prêtons-leur notre argent pour acheter nos produits.

C'est ce qui se fait. Les Canadiens fabriquent les produits. Le gouvernement taxe les Canadiens et passe leur argent à l'étranger. L'étranger achète nos produits avec notre argent. Résultat : nous avons le même argent qu'auparavant, moins les frais énormes de la bureaucratie, et nous avons les produits en moins : on a travaillé pour rien, mais vive l'embauchage intégral !

M. Lesage n'est pas opposé à donner de l'argent ou des produits à l'étranger ; mais il est opposé à en donner aux Canadiens. Le dividende aux étran­gers, à même les poches des Canadiens ; mais pas de dividende national aux Canadiens, ce serait un crime de Crédit Social.

    • *    *

M. Lesage, sans doute pour contredire les cré­ditistes, déclare :

"Le bien commun du pays ne réside pas dans l'accroissement du bien de tous et de chacun".

Ce qui ne l'empêche pas de déclarer quelques minutes plus tard :

"La production et l'économie nationales doivent être régies de façon à assurer à chaque citoyen un niveau d'existence convenable." Le cas de M. Lesage n'est donc peut-être pas tout à fait désespéré. C'est plutôt épaisseur d'es­prit. Il n'a pas encore saisi des choses très simples que nombre de ses électeurs comprennent sans difficulté.

M. Lesage rappelle, dans son discours, qu'il a eu un adversaire créditiste, qu'il l'a entendu par­ler, mais que cet adversaire (Roger Boulanger) n'a pu le convaincre, "parce qu'il était toujours perdu dans les nuages."

Il n'y a sans doute pas besoin de s'élever bien haut pour être hors de la portée du député.

    • *    *

En bon libéral, M. Lesage donne des compli­ments à M. King :

"La magnifique direction qu'il a donnée à son pays pendant la crise la plus désastreuse de son histoire nous fournit la garantie qu'il nous mènera à bon port."

Cette phrase se trouve à la fin de son discours. Mais au commencement, il avait dit :

"La population canadienne ne veut plus vivre d'autres années comme celles que nous avons eues de 1930 à 1940."

Qui donc gouvernait le Canada avant 1940 ?

    • *    *

Nous félicitons sincèrement M. Lesage pour la partie de son discours dans laquelle il rappelle que le Canada est un pays bilingue et réclame les droits du français sur toutes les pièces officielles émanant du gouvernement fédéral.


À qui leur cœur ?

En marge du rationnement de la viande

C'est comiquement émouvant d'entendre le banquier Gordon et le ministre des Finances Ilsley invoquer l'esprit chrétien, la charité, la compas­sion pour ceux qui souffrent, lorsqu'ils veulent justifier les mesures de rationnement intensifiées depuis la fin de la guerre.

De 1930 à 1940, que faisaient le banquier Gor­don, le politicien Ilsley, et ceux de leur clique, en face des milliers de familles canadiennes qui souf­fraient de privations ? La compassion, la charité, l'esprit chrétien n'avaient-ils aucun droit en ce temps-là ?

Le cœur des banquiers et des politiciens ne bat-il que pour les étrangers ? Ou bien, ne savent-ils entrer en scène que pour rationner les Cana­diens ?

* * *

Pendant les dix années d'avant-guerre, il n'était nullement besoin de rationner personne pour sou­lager les familles en détresse. Il aurait suffi de distribuer la surabondance entassée de tous les côtés.

Mais distribuer l'abondance — voilà ce que ni les financiers, ni leurs valets de la politique n'ont jamais songé à faire.

Lorsque le problème comporte la distribution de l'abondance, ni les banquiers, ni le gouverne­ment ne veulent s'en mêler. Lorsque le problème comporte du rationnement, le gouvernement est de la partie et engage un banquier pour conduire l'entreprise.

Les banquiers sont dans leur élément lorsqu'il s'agit de rationner. En temps d'abondance de pro­duits, ils rationnent en rendant l'argent rare. En temps d'abondance d'argent, ils rationnent en imposant un système de coupons rares. Et dans les deux cas, le gouvernement bénit le ration­nement.

Que le ministre des Finances soit de la même école, ce n'est pas surprenant. Le ministre des Finances occupe une position-clef dans l'adminis­tration du pays ; or, la puissance d'argent qui domine les gouvernements veille à ce qu'aucune position-clef ne tombe entre les mains d'un hom­me qui serait d'une autre école.

* * *

Répétons-le : ce sont les mêmes hommes qui laissaient les Canadiens souffrir et mourir de faim, ou végéter dans des guenilles et des taudis, entou­rés d'abondance non utilisée, et qui aujourd'hui s'apitoient sur le sort des familles éprouvées en Europe ou en Asie.

Nous refusons de croire à leur cœur. Nous croyons bien plus à leur philosophie de la rareté. Taxer, rationner leurs concitoyens, c'est leur spé­cialité, ils y excellent. Le vernis d'humanisme ou de charité, chrétienne ou non, dont ils enduisent leur politique, nous fait l'effet de citations des Saintes Écritures dans la bouche du diable.

Ceci ne veut pas dire que les humains éprouvés d'Europe ne méritent pas notre aide concrète, et les Canadiens n'ont pas l'habitude d'être sourds aux appels de ceux qui souffrent. Mais imposer la charité par des ukases de bureaucrates est une autre affaire : ce n'est plus l'Évangile, c'est du Talmudisme.


Eugène Marquis, pâte molle

À un de ses électeurs de St-Pascal qui lui deman­de d'insister auprès du gouvernement pour la dé­mobilisation immédiate des conscrits et pour une amnistie générale aux délinquants et déserteurs, M. Eugène Marquis, député fédéral de Kamouras­ka, répond :

"Vous savez qu'aucune mesure ne peut être adoptée en Chambre à moins qu'elle ne soit agréée de la majorité qui est de langue an­glaise. Toute tentative de la part de la mino­rité qui serait de nature à créer du méconten­tement dans les provinces anglaises pourrait nuire énormément à l'élément canadien-fran­çais."

Ce qui veut dire : Si la majorité veut nous man­ger, laissons-la faire pour ne pas la mécontenter. Si nous crions, elle pourrait mordre à plus grosses bouchées.

Avec cette mentalité de moutons chez un trop grand nombre de nos députés, on peut bien avoir ce qu'on a eu.

Évidemment, M. Marquis trouve que la démo­bilisation procède assez vite et qu'il faut attendre que tous les "outremers" soient rapatriés avant d'envoyer chez eux ceux qui ne prendraient que quelques heures à rentrer au foyer. Il a peur que les derniers venus ne trouvent pas d'emplois. À quoi donc servent les belles déclarations de ses chefs : "On aura des emplois pour tout le monde."

Pour l'amnistie, même raison. Et il ajoute : "Je vous expose là le point de vue qui a été exprimé par un grand nombre de députés."

Lorsqu'il s'agit de prendre attitude en cham­bre, M. Marquis s'occupe des autres députés bien plus que de ses électeurs. Ceux-ci s'en souvien­dront.


J. A. Bonnier, pas pressé

M. J.-A. Bonnier est le député fédéral de Mont­réal-St-Henri. Des électeurs lui ont demandé d'appuyer la motion Liguori Lacombe, requérant l'abolition des commissions irresponsables au peu­ple, la démobilisation des conscrits, l'amnistie et le rappel de la loi de conscription.

M. Bonnier répond :

"Avant de seconder une motion, il faut d'a­bord savoir si elle atteindra son but. Vous me connaissez assez pour savoir que je ne poserai aucun acte qui soit contre les intérêts de mon comté. Accordez-moi toute votre confiance comme dans le passé, et la chose viendra à son heure."

La chose viendra à son heure, quand le parti auquel le député est soumis voudra bien. D'ici là, les souffrances des uns ou des autres inquiètent peu le député. Laissez-le faire, gardez-lui toute votre confiance. Un député n'est-il pas élu pour que les électeurs dorment tranquilles ? — et le député aussi ?

Confiance à M. Bonnier : les gens de son comté ont eu tout ce qu'ils voulaient dans le passé, mê­me les rationnements, même la conscription, mê­me le Service Sélectif, même les taxes prises dans les enveloppes de paie ! Tout cela est venu à son heure, n'est-ce pas, ineffable M. Bonnier ?


Liguori Lacombe remercie

M. Liguori Lacombe, député fédéral de Laval­-Deux-Montagnes, nous prie de remercier, par la voie du journal, les nombreux amis de la cause de la liberté qui l'ont félicité pour sa motion ins­crite au feuilleton de la Chambre des Communes. Il regrette de ne pouvoir répondre à chacun indi­viduellement ; mais il est très sensible à l'appui qui lui est ainsi venu de toutes les parties de la province.


Les Protocoles

Nombre de nos lecteurs désireraient se procu­rer le livre, à peu près introuvable, intitulé "Pro­tocoles des Sages de Sion". Pour les satisfaire, nous projetons de publier le texte de cet ouvrage — à la manière d'un feuilleton — dans les numé­ros successifs de Vers Demain, à partir du 1er janvier. Nous disposerons les pages de façon à ce que, découpées, pliées et assemblées, elles forment un volume que les intéressés pourront faire relier et conserver.


L'Ontario s'organise

La Convention provinciale d'Ontario s'est tenue à Toronto les 4 et 5 octobre. MM. Louis Even, J.-E. Grégoire et Gérard Mercier y portaient les vœux de la province de Québec.

30 des 92 comtés provinciaux d'Ontario étaient représentés.

À cette première Convention provinciale, les créditistes d'Ontario ont fondé officiellement l'Ontario Social Credit League, adopté une constitution, résumé la plateforme créditiste et nommé leurs officiers.

Président élu : Wm. S. Ovens. Premier vice-président : Albert Rathwell (Canadien français de Sudbury). Deuxième vice-président : J. Nelson McCraken.

La Convention a choisi M. Ron. Gostick représentant de la province dans le Conseil National.

Un conseil provincial de 20 membres, dont 8 pour les comtés de Toronto et 12 pour les autres comtés de la province, a aussi été élu par la Convention.

Le Conseil choisit lui-même un secrétaire. M. Don Scott reste l'organisateur provincial.

Le soir du premier jour, le président de la Convention, M. Burrell, demanda à M. Louis Even de parler de l'organisation de la province de Québec. M. Even fut écouté avec attention et applaudi avec enthousiasme.

Au banquet qui termina le deuxième jour, M. Grégoire fut également très applaudi. D'autres orateurs furent aussi au programme du banquet, surtout M. Solon Low, le leader fédéral.

L'esprit de la Convention a été des meilleurs. Vers la fin de la dernière séance, M. Patrice Brunet, de Casselman, soumit une motion en faveur d'une amnistie générale pour les délinquants et déserteurs de l'armée. La motion fut accueillie avec beaucoup de sympathie ; mais le vote ne fut pas pris, à cause de l'heure tardive et surtout parce que les délégués craignirent de s'aliéner l'opinion publique de leur province.

Un numéro-surprise nous attendait au souper. Entre deux discours, Don Scott, l'organisateur, se leva et chanta, d'une voix forte, vigoureuse, et avec entrain, la Marseillaise Créditiste, en français. Il était accompagné au violon par M. Kidman, d'Australie. Les créditistes de Nouvelle-France apprécieront certainement ce beau geste.

Tout au long de la Convention, les créditistes d'Ontario manifestèrent beaucoup d'admiration pour le travail fait dans Québec. Avant la dispersion, après un spirituel appel de M. Grégoire, 22 délégués prirent leur abonnement à notre journal Vers Demain.

Depuis, M. Williams, un des délégués de Toronto, a rendu visite aux créditistes de Montréal, à leur assemblée régulière du mercredi.

Nous souhaitons à nos amis d'Ontario le plus grand succès dans leur gigantesque entreprise de conquérir au Crédit Social la plus grande province du Canada.     


Un Australien nous visite

M. J.-N. Kidman, de Turramurra, faubourg de Sydney, Australie, en visite au Canada, a tenu à rencontrer les créditistes de la province de Québec.

M. Kidman est un créditiste renseigné, de la pure école de Douglas. En politique, il place beau­coup plus d'importance sur la politique de pression que sur la politique d'élection.

Les créditistes militants de la ville de Québec l'entendirent, à leur assemblée hebdomadaire du vendredi, au Palais Montcalm, le 28 septembre. Il parla à ceux de Montréal le mercredi suivant, 3 octobre.

Entre-temps, M. Kidman a eu des entretiens avec les directeurs du mouvement, et il s'est fait un plaisir d'assister à la journée créditiste de St-Georges de Beauce, le 30 septembre, pour être témoin de la manière dont procède le travail des créditistes de Nouvelle-France.

Avant de venir en notre province, M. Kidman avait rencontré les députés créditistes à Ottawa.

En partant du Québec, M. Kidman est allé à Toronto, où il a suivi la Convention provinciale d'Ontario. De là il s'est rendu en Alberta, où il compte séjourner jusqu'à Noël.

M. Kidman fut élu le premier président de l'Association Créditiste du Queensland, en Aus­tralie.

Parlant du mouvement créditiste dans son pays, il nous dit que les créditistes d'Australie s'efforcent surtout, par une politique de pression englobant le plus grand nombre possible de citoyens, crédi­tistes ou non, de faire la lutte à la bureaucratie et d'endiguer la montée menaçante du socialisme d'État.


Pierre Bouchard, commandant

À la liste des commandants de districts publiée dans le dernier numéro, nous ajoutons aujour­d'hui le nom de Pierre Bouchard, 583 rue Hunt, Arvida. M. Bouchard accepte de se charger de la région du Saguenay : comtés provinciaux de Chicoutimi, Lac St-Jean et Roberval.

La fonction de commandant ne supprime au­cunement les fonctions des responsables de comtés ni des responsables de paroisses dans leurs terri­toires respectifs. Elle a plutôt pour but de les sti­muler.

Le commandant est un lien entre la direction et les directions locales, lien devenu nécessaire à cause de l'accroissement de l'organisation. Les commandants de districts sont les collaborateurs immédiats de la direction provinciale ; ils la sou­lagent en assumant leur part d'initiatives et de responsabilités générales. Ils sont en contact plus direct avec les militants de la région, tout en communiquant fréquemment et régulièrement avec la direction provinciale.


L'équipe féminine de Rouyn

L'équipe Madeleine de Verchères, de Rouyn, a fait sa première sortie de visites le dimanche 30 septembre : les six dames et demoiselles, groupées deux par deux pour le porte-en-porte, ont levé 4 abonnements et deux pages de signatures pour appuyer la motion Liguori Lacombe. Voici les noms des fondatrices de cette première équipe féminine en mouvement : Mme Henri Morissette, Ange-Aimée Gauthier, Mme Honoré Fortier, Mme Gérard Paradis, Louisette Boulanger, Gilberte Gauthier.


Assemblées hebdomadaires

MONTREAL — Mercredi soir, 1832 Laurier Est ; Jeudi soir, 4734 rue Palm ;

Vendredi soir, 508 Ste-Anne, Pointe-aux Trembles.

QUEBEC — Vendredi soir, Palais Montcalm, Chambre 34.

DRUMMONDVILLE — Samedi soir, 7.30, au nu­méro 19, rue St-Lucien.

GRANBY — Mercredi soir, au magasin Nouvelle-France, 417 Notre-Dame.

ROUYN — Mardi soir, sous-sol Hôtel Albert. THETFORD — Vendredi soir, 104 rue Cyr. VAL D'OR — Lundi soir, 339 Ave. Centrale. EAST BROUGHTON — Jeudi soir, salle parois‑

siale du village.

LEVIS-LAUZON — Jeudi soir, 39 rue Mercier, Lauzon.

SHAWINIGAN — Mardi soir, Poste No 2. CHICOUTIMI — Mercredi soir, salle publique de la cathédrale.

ARVIDA — Vendredi soir, 583 rue Hunt._ OTTAWA — Mardi soir, 179 rue Broad. SUDBURY — Jeudi soir, 292 rue'King. SHERBROOKE —'Mercredi soir, Ecole du Centre. WINDSOR MILLS — Mardi soir, au Collège. ASBESTOS — Dimanche, après la grand'messe,

hôtel-de-ville.

SOREL — Mercredi soir, 10 rue Millier. ST-JOSEPH DE SOREL — Dimanche soir, 112 rue dé l'Église.

PLESSISVILLE — Mercredi soir, 161 St-Edouard


Ralliement à Drummondville

DIMANCHE, 28 OCTOBRE

Grand ralliement de district à Drummond­ville, le 28 octobre. Y sont conviés tous les créditistes des comtés de Drummond, Artha­baska, Nicolet, Yamaska, Richelieu, Verchè­res et Bagot.

Organisateur en chef : Edmond Major, 431 Brock, Drummondville.

Mlle Gilberte Côté, MM. Louis Even et Gérard Mercier y porteront la parole.

Lieu du ralliement : Salle de l'école St-Fré­déric.

2.00 p.m. Première assemblée. Tous les créditistes actifs du district se font un point d'y être, à l'heure exacte.

8.00 p.m. Deuxième assemblée. Le grand public y est invité. L'entrée est libre.


Les Mille Associés

L'idée suggérée dans l'éditorial de notre dernier numéro est entrée dans sa concrétisation. La phalange des Mille Associés est en belle voie de formation.

Mille Associés. Mille personnes qui prennent, sur leur honneur, l'engagement de lever chaque semaine un abonnement au journal VERS DE­MAIN, ou, si elles ne le trouvent pas, de le payer elles-mêmes en fournissant le nom et la piastre.

Si vous êtes un créditiste fervent, si vous voulez le Crédit Social, et si vous croyez que le Crédit Social nécessite d'abord l'éducation politique des citoyens, vous voudrez désirer faire partie des Mille Associés.

Le pouvez-vous ? Examinez votre cas person­nel. Vous avez un salaire régulier chaque semaine, ou bien vous tirez chaque semaine une certaine somme de la vente de vos produits. N'êtes-vous pas capable, au cas où vous ne réussiriez pas à abonner quelqu'un dans la semaine, de prendre sur votre salaire un dollar pour le Crédit Social ?

Il est toujours mieux d'obtenir d'abord le dollar de l'abonné. Mais il vous reste la ressource de le fournir vous-même si vous ne l'avez pas obtenu. Êtes-vous assez créditiste pour cela ?

La liste des Mille Associés s'allonge. Nous la voulons complète le plus tôt possible, pour être sûrs de nos 1,000 abonnements par semaine, 52,000 pour l'année, et voguer ensuite vers l'objectif de 100,000, sans jamais descendre au-dessous du 1,000 par semaine.

Un Associé de onze ans

Parmi les créditistes présents à l'assemblée de St-Pascal, le 30 septembre, qui répondirent à l'ap­pel pour les Mille Associés, se trouve un garçon de onze ans, M. Simon Gagné, de Mont-Carmel (Kamouraska). Impossible de l'ébranler : il a tenu à signer et se dit sûr de son coup.

Formule d'engagement

Sur mon honneur de créditiste, je m'engage à prendre chaque semaine, sans faute, un abonne­ment au journal VERS DEMAIN. Si je ne réussis pas à le trouver, je le paierai d'avance, quitte à le solliciter ou non plus tard. (Signature et date.)


Les as de l'abonnement

Voici, au 8 octobre la liste des 25 premiers pour les abonnements fournis depuis le 1er septembre.

Joseph Bussières, Montréal         55

J. E. Grégoire, Québec         34

Adélard Lord, Montréal         33

Antonio Migneault, Kamouraska         31

Lucienne Mainguy, Beauport         27

Delphis Larouche, Métabetchouan         26

J. Orphir Desjardins, Lachute         24

Adélard Bélair, Québec         23

Etienne Giguère, Québec         23

Henri Borgia, Québec         22

Rosario Lapfade, Sorel         22

Georges Magnan, Québec         22

Arthur Beaudoin, Val d'Or         20

Joseph Dallaire, Rouyn         20

J. Georges Pilot, Québec         20

Maiirice Luneau, St-Joseph de Sorel   ....    19

Paul-Henri Mercier, Québec         19

Ovila Rheault, La Sarre         19

Elzéar Charlebois, Montréal         18

Roger Tardif, Sorel y.   ...   .            18

Gédéon Therrien, St-Félicien                  18

J. B. Bureau, Québec         17

J. N. Parent, Québec         17

Rosaire Proulx, Québec         16

Joseph St-Amant, Montréal         16

Nous publierons de nouveau la liste des 25 pre­miers dans un mois, dans le numéro du 15 no­vembre.


Bravo, Abitibi-Est !

Au Congrès régional de Rouyn, Réal Caouette accepta de s'occuper des sorties du dimanche dans le comté d'Abitibi-Est. Et il a tenu parole. Dès le dimanche suivant, 23 septembre, trois équipes, composées de Voltigeurs de Val d'Or et de Malar­tic, se répandaient sur Preissac, Manneville et Ste-Gertrude, et revenaient avec 25 abonnements. Val d'Or, sous la direction du responsable local, Arthur Beaudoin, continue de tenir une place brillante dans le mouvement.


Au Livre d'Or

Nouvelles inscriptions au Livre d'or 1945-46, pour résultats reçus à partir du ler septembre 1945 :

Anonyme de Québec. Son 24e abonnement, le 20 septembre. (Inscrit en page 1, section 3.)

Joseph Bussières, Montréal : Son 24e abonnement le 21 septembre. (Page 2, section 1.)

J.-Orphir Desjardins, Lachute, comté d'Argenteuil. Son 24e abonnement le 26 septembre. (Page 2, section 2.)

Antonio Mignault, Kamouraska. Son 24e abonnement le 30 septembre. (Page 2, section 3.) Mlle Lucienne Mainguy, Beauport. Son 24e abonnement le 1er octobre. (Page 3, section 1.)

Delphis Larouche, Metabetchouan, Lac St-Jean. Son 24e abonnement le 2 octobre. (Page 3, section 2.)

Adélard Lord, Montréal. Son 24e abonnement le 3 octobre. (Page 3, section 3.)

J.-Ernest Grégoire, Québec. Son 24e abonne­ment le 5 octobre. (Page 4, section 1.)


La Beauce en élection

L'élection partielle de la Beauce a été fixée par M. Duplessis au 21 novembre. Nous apprenons que les créditistes de la Beauce sont bien détermi­nés à présenter un "candidat des électeurs", puis­que, le gouvernement actuel ne semble pas plus pressé que le précédent de faire suite à leur de­mande de mettre l'argent au service des hommes en instituant les Maisons du Trésor. Les Beauce­rons veulent un député qui prenne son program­me des électeurs et non d'un caucus de parti.

Nous apprenons aussi que 75 délégués de 19 paroisses, réunis à St-Victor le 10 octobre au soir, ont décidé de soumettre le nom de M. Grégoire, le grand avocat des créditistes, à la convention des créditistes du comté.


Convention le 21 octobre

Cette convention aura lieu à Beauceville le di­manche, 21 octobre, au soir, à la salle du Collège du Sacré-Cœur. Les délégués des paroisses se réu­niront à sept heures pour faire leur choix.

Le choix du candidat sera suivi d'une grande assemblée publique, qui commencera à huit heu­res. À l'assemblée publique, outre le candidat choi­si, M. Even, Mlle Gilberte Côté et M. Gérard Mercier prendront aussi la parole pour assurer aux créditistes de la Beauce l'appui de tous les cré­ditistes de la province.

On comprend que si M. Grégoire est le can­didat choisi, toute la province créditiste va être en feu.

L'aide en hommes

Tous ceux qui sont capables de donner une par­tie de leur temps à la campagne de la Beauce, n'im­porte où ils résident dans la province, sont bien­venus. Déjà, Réal Caouette, de Val d'Or, a promis de consacrer huit jours à la campagne. Nous lui souhaitons bien des imitateurs.

Les équipes de Québec, de Lauzon, de Lévis, de Montmagny, de Dorchester, de Frontenac, de Thetford, de Plessisville, de Drummondville, de Granby, de Sherbrooke et de tous les cantons de l'Est, seront invitées à s'organiser pour donner à la Beauce les trois derniers dimanches de la campagne.

Mlle Gilberte Côté, MM. Louis Even, J.-Ernest Grégoire et Gérard Mercier y feront certainement plus d'une apparition.

Pour coordonner efficacement la collaboration de chacun, nous demandons à tous ceux qui se proposent de participer personnellement, de le faire savoir au plus tôt, en spécifiant de quelle date à quelle date ils pourront être dans la Beauce.

La période idéale est du jour de l'appel nomi­nal, 14 novembre, au soir de l'élection. Mais il faut avoir les noms a bonne heure pour dresser le programme de chacun.

Pour cette offre de services personnels, écrire au commandant de district : M. Rosaire Fortier, East Broughton (Beauce), P. Q. Ces offres seront immédiatement communiqués par M. Fortier au comité d'organisation de l'élection.

L'aide en argent

Si tous les créditistes ne peuvent pas venir dans la Beauce, tous ou à peu près tous peuvent con­tribuer à la campagne en aidant à défrayer les dépenses. Les dépenses sont toujours limitées par les moyens financiers. Pour un certain degré d'ef­ficacité, il faut des fonds. Les partis vont y aller plus largement que jamais. Nous n'avons pas l'in­tention d'aller comme eux jusqu'à l'achat des cons­ciences, mais nous voulons pouvoir leur faire con­currence pour les assemblées publiques et les visites à domicile. Aussi pour la surveillance des listes et des polls.

Les salles prennent de l'argent. Les affiches, les circulaires prennent de l'argent. Les déplacements prennent de l'argent : Nous faisons donc un appel à tous les créditistes de Nouvelle-France pour le fonds électoral de Beauce. Petites et grosses som­mes seront bien accueillies. Chacun y va selon ses moyens.

Adresser ces contributions, soit au Trésorier de l'Union Créditiste des Électeurs de la Beauce : M. Joseph-Arthur Lessard, menuisier, Saint-Joseph de Beauce, P. Q. ; soit au bureau de Vers Demain, C. P. 17, Station Delorimier, Montréal.

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