L'addition de l'escouade dans les cadres de l'Institut d'Action Politique ne supprime rien à ce qui existait déjà, mais introduit un nouveau développement.
Dans une organisation de ce genre, à base d'éducation, le mouvement se fait nécessairement du centre vers la périphérie, du sommet vers la base.
Supposez qu'un créditiste ardent s'établisse dans une province où ni la doctrine ni le mouvement créditiste ne sont connus. Que va-t-il faire ?
Va-t-il réunir cinq ou dix personnes et leur demander de voter pour désigner qui va faire du Crédit Social ? Ce serait absurde de le penser.
Non. Il va parler du Crédit Social à quelques personnes, en gagner une, deux, cinq, dix. Puis il va essayer d'en décider quelques-unes à passer de l'admiration à la propagande, de la propagande à l'organisation.
Quelle organisation ? Une organisation pour faire d'autres créditistes, par rayonnement.
Le mouvement, parti d'une personne, s'étend à quelques autres. Des quelques-autres à un nombre un peu plus grand. Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il approche de plus en plus de la multitude.
C'est la manière naturelle, la seule logique, la seule dont on puisse attendre des résultats.
Et c'est ainsi qu'on a procédé dans la province de Québec, laissant japper ceux qui cherchent des honneurs par le vote au lieu de faire des créditistes par l'action.
Le mouvement, parti de quelques-uns, étendus d'eux à d'autres, continue à se propager de la même façon. À la direction provinciale est venu s'ajouter, à mesure que le développement l'a permis, le corps des commandants de districts. Autour des commandants de districts se lèvent les commandants de comtés et les lieutenants de paroisses, toujours à mesure de l'expansion.
Et voici maintenant que se forment les escouades au sein des paroisses. L'organisation approche de plus en plus de la multitude, parce que le mouvement est de plus en plus répandu.
Et toute cette armée s'en va à la guerre. Car c'est une guerre que nous menons. Ceux qui n'ont pas encore admis que l'organisation créditiste doit être une organisation de combat, ne peuvent absolument rien comprendre à notre organisation.
La multiplication des cadres a l'avantage d'offrir des genres variés d'activités.
Les uns se contentent de prendre un abonnement à Vers Demain de temps en temps, quand une bonne occasion survient. Ce sont les Défricheurs. Le simple Défricheur travaille isolément et quand ça lui va. Mais c'est tout de même un beau travail qu'il fait : chaque abonnement porte la lumière dans une nouvelle famille.
Lorsque trois hommes s'associent, pour assurer un abonnement par semaine et une pression par semaine, c'est déjà de l'action organisée : c'est la cellule de l'Union Créditiste des Électeurs.
Puis il y a la légion volante, ceux qui se groupent régulièrement pour le travail en équipes. Prêts à tout faire. Ce sont les Voltigeurs, les héros de notre organisation de combat.
Tous ces bataillons se groupent autour des chefs locaux et régionaux.
Il est aussi une classe de gens qui s'intéressent au mouvement et désirent coopérer à le faire croître. Mais ils ne peuvent y travailler directement, soit parce que leurs affaires ne leur en laissent pas le temps, soit parce que leur place de fonctionnaire du gouvernement leur impose la circonspection, soit pour quelque autre raison. Un cadre existe expressément pour ces gens-là : les Mille-Associés. Disposant de plus d'argent que de temps, ils font consister leur collaboration à payer un abonnement par semaine, 52 abonnements pour l'année.
On remarquera que toute l'organisation pivote autour de l'abonnement au journal Vers Demain. C'est juste : VERS DEMAIN est l'organe qui porte la lumière, en même temps que l'organe qui donne les directives pour coordonner l'action.
Vous êtes créditistes, et vous voulez le Crédit Social ? Dans quel cadre de l'organisation allez-vous entrer ? Défricheur ? Membre ou chef d'escouade ? Voltigeur ? Mille-Associé ?
Faites votre choix, mais faites-le tout de suite : la cause a besoin de vous.
Le 24e abonnement fourni depuis le 1er septembre 1945 donne droit d'entrée au Livre d'Or 1945-46. Voici les nouvelles inscriptions, avec indication de la page et de sa section, du nom et de la date d'inscription :
16-2. J.-Robert Ouellette, Trois-Rivières, 27 novembre.
16-3. Jean-Paul Houle, Drummondville, 27 novembre.
17-1. Albany Laroche, Shawinigan, 27 nov. 17-2.
Arthur Houle, Drummondville, 28 nov.
17-3. Thomas Mignault, St-Philippe, Kam., 28 novembre.
18-1. Réal Caouette, Val d'Or, 3 décembre.
18-2. Juliette Lavigne, Montréal, 3 décembre.
18-3. Alphonse Robitaille, Québec, 6 déc.
19-1. Roméo Gauthier, Sherbrooke, 6 déc.
19-2. Rosaire Proulx, Québec, 11 déc.
19-3. Horace Pelletier, Montréal, 11 déc.
N. B. — S'il vous plaît, à mesure que votre nom est proclamé pour le Livre d'Or, veuillez donc nous envoyer votre photographie, pour l'insérer dans le Livre ; à la page indiquée.
En revenant des Îles-de-la-Madeleine, M. Louis-Philippe Bouchard s'est arrêté à Cap-Chat, dans le comté de Gaspé-Nord. Il y débute par une assemblée publique après la grand'messe, le 18 décembre, où il prend 21 abonnements de deux années chacun. Après une semaine, il laisse Cap-Chat avec 150 abonnements de 24 mois.
De là, le missionnaire part pour St-Octave de l'Avenir. Le 25, après la grand'messe, assemblée publique couronnée du même succès : 20 abonnements de deux années.
Des veillées de rang tous les soirs de la semaine : Chez Léon Robinson, président du magasin coopératif ; chez Antonio Gagné ; chez Thomas Desbiens ; chez Joseph Tremblay, bon et intelligent vieillard de 68 ans, père de douze enfants, que son grand âge n'empêche pas d'être très enthousiaste et de conduire M. Bouchard de rang en rang, en voiture à cheval.
M. Bouchard pousse une pointe jusqu'à un chantier coopératif voisin, de 40 bûcherons, où il est très bien accueilli par le gérant Émile Lepage et très bien nourri par le cuisinier M. DeRoy. La Marseillaise créditiste a lancé ses notes en plein bois. M. Bouchard nous fait un très bel éloge de ces bûcherons, qui récitent chaque soir le chapelet et la prière en commun, ne blasphèment jamais et vivent dans l'harmonie la plus parfaite.
Au bout de la semaine, M. Bouchard quitte St-Octave de l'Avenir paroisse d'une centaine de familles, dont toutes sont maintenant abonnées à Vers Demain pour deux ans.
Les créditistes de Québec auront le privilège d'entendre M. Bouchard relater ce voyage, le 28 décembre. Voir annonce, page 3, bas de colonne 1.
DIMANCHE, 23 DECEMBRE
Sous la présidence d'Henri Borgia, commandant du district. Le district couvre les 4 comtés provinciaux de la capitale, ainsi que les comtés de Portneuf, Québec rural, Montmorency, Charlevoix et Saguenay.
2.00 p.m. Réunion politique des électeurs, ouverte à tout le public, à la Salle des vétérans, 911/2 rue Christophe-Colomb. Les députés fédéraux et provinciaux du district y sont invités.
Revue de la politique fédérale et provinciale.
Commentaires sur l'élection de la Beauce.
8.00 p.m. Séance de l'Institut -d'Action Politique, à la Salle des Vétérans.
Cours de philosophie et de Crédit Social. Programmes des militants.
Conférenciers d'honneur : Louis Even, Gilberte Côté, J.-Ernest Grégoire, Gérard Mercier.