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Nos chers frères juifs

le jeudi, 15 mars 1945. Dans La politique

Dans la revue juive Today de février, R. S. Gor­don écrit un article de cinq pages, dénonçant ai­grement le leader créditiste Solon Low, le député créditiste Norman Jacques, l'aviseur créditiste L. D. Byrne, le journal The Canadian Social Crediter, et enfin le journal "Vers Demain" et son rédacteur Louis Even, pour leur manque de tendresse vis-à-vis des bandits de la finance internationale, parmi lesquels il y a malheureusement trop de noms juifs.

Today n'a pas fini d'avoir de la bile, parce que nous projetons justement de publier prochaine­ment quelques notes sur le rôle joué par certains personnages dont la plupart vont au cimetière juif après avoir passé leurs vies dans les manipulations financières.

R. S. Gordon dit qu'une personne désintéressée ne peut hésiter une minute à voir dans "Vers De­main" un "misérable torchon fasciste". Il accuse M. Even de s'acoquiner avec d'autres éléments pour vendre les intérêts des Canadiens français.

Ils sont bien bons, ces braves Israélites, de pren­dre plus que nous à cœur les intérêts des Cana­diens français !


Les banquiers prêchent

Oui, il arrive que les banquiers ouvrent parfois la bouche, et alors toute la presse leur fait écho. C'est le cas en notre pays lors des réunions an­nuelles des actionnaires au début de l'année, et les quotidiens ne manquent pas une ligne des oracles des grands-prêtres de la piastre.

Récemment, le président de l'Association des Banquiers Américains, W.-Randolph Burgess, personnage bien en vue, dit La Presse, donnait une causerie au Canadian Club de Montréal. Il disait, très justement, que chacun de nous doit accomplir la tâche dont il est personnellement chargé, et l'accomplir mieux afin que le gouverne­ment n'ait pas besoin de s'immiscer dans nos affai­res.

Il a malheureusement oublié de nous dire qu'est-ce qu'il faut faire pour ne pas avoir à dé­pendre des banquiers plus que des gouvernements.

Et la bonne madame La Presse de commenter :

"Le Canada se trouvera bien de suivre le con­seil que lui donne le chef de l'Association des Ban­quiers américains. Ainsi il se montrera conséquent avec la ligne de conduite qu'il a toujours gardée pendant les années d'avant-guerre."

Elle était belle, en effet, la ligne de conduite des années d'avant-guerre ! Et si c'est cela qu'il faut ravoir après la guerre, les jeunes qui étaient chô­meurs hier et sont chair à canon aujourd'hui se­raient excusables de songer à garder leurs fusils et leurs cartouches.


Que veut le Crédit Social ?

Le Crédit Social veut que la société soit à l'avan­tage de tous et de chacun de ses membres, et non pas seulement pour le bénéfice de quel­ques-uns.

Le Crédit Social veut que le gouvernement existe pour les citoyens, et non pas les citoyens pour le gouvernement.

Le Crédit Social veut que l'argent soit au service de l'homme, et non pas l'homme au service de l'argent.

Le Crédit Social veut pour tous et chacun l'assu­rance au moins du nécessaire à la vie, sans que ce soit au détriment de la liberté.

Comment rendre l'argent serviteur ?

L'argent est une création de l'homme et non pas de Dieu. L'argent étant fait pour écouler les produits, la quantité d'argent doit être en rapport avec la quantité de produits ; puis l'argent doit être en face des produits, dans les mains des consommateurs. Une loi du gouvernement doit voir à cela.

Pour que le progrès et l'organisation sociale fas­sent bénéficier tout le monde, le Crédit Social propose que toute augmentation d'argent se fasse :

    1. Par un dividende périodique et gratuit à chaque homme, femme et enfants du pays, sans enquêtes, sans conditions et sans pri­ver personne ;

    2. Par un escompte sur tous les achats au détail, cet escompte étant compensé au marchand par l'organisme monétaire na­tional.


Ferment socialiste juif

Est-ce par pure coïncidence que :

Le secrétaire national du parti socialiste cana­dien, la C.C.F., est David Lewis, un Juif lituanien dont le véritable nom est Levinstein ;

Le président de la Conférence du parti socialis­te anglais (Travaillistes) est le professeur Laski, un Juif de Manchester, de descendance russe ;

Le plus puissant socialiste de France est, d'a­près un organe juif, Daniel Mayer, un Juif que ses admirateurs comparent déjà à Léon Blum, le chef juif de l'ancien Front Populaire ;

Le boss socialiste américain, qui poussait le C.I.O. à voter pour Roosevelt, et dont le pouvoir politique est de plus en plus considérable, est Syd­ney Millman, un Juif lituanien.


Délicatesse de banquiers

Les banques font assurer leurs employés contre les "hold-up". C'est la compagnie Fidelity qui ga­rantit le paiement des indemnités — lorsqu'elles sont payées.

Mais, si nous sommes bien informés, les institu­tions bancaires ont décidé qu'à l'avenir, ce sont les employés eux-mêmes qui feront les frais de cette assurance. Leurs salaires sont si gros !

C'est du moins ce que nous dit un employé de la Banque Provinciale, qui doit maintenant payer $10.00 par armée sous ce chapitre, somme qu'il n'avait point à payer auparavant.

C'est comme les assurances de M. King. Géné­rosités modernes !


Ovila Bergeron remercie

M. Ovila Bergeron, député du comté de Stanstead, nous fait tenir la note suivante :

"C'est avec plaisir que j'accepte l'hospitalité de Vers Demain, afin de pouvoir remercier tous ceux qui m'ont adressé des félicitations à l'occasion des paroles que j'ai prononcées en Chambre, reconnaissant le travail d'étude et d'éducation fait par les Créditistes. C'est justice que de leur rendre ce témoignage mérité." Ovila Bergeron, député de Stanstead.


Disette de police

La ville de Montréal se plaint d'une insuffisance d'agents de police. Le chef Dufresne demande 500 recrues. Mais il faut des qualifications : l'âge, en­tre 21 et 30 ans ; la force physique, la santé. Le gouvernement fédéral a raflé tout cela pour la guerre. Pourtant, le service d'ordre de Montréal est bien une chose essentielle. Ce devrait être plus pressé pour nous de voir au maintien du bon ordre au pays que d'aller faire la police en Europe.

Certaines influences centralisatrices profitent de la situation pour inviter le gouvernement fédéral à confier les fonctions de la police municipale à la gendarmerie royale. Nous ne voulons point de cet­te solution, même pas temporairement, parce que le temporaire dans cette direction a toujours ten­dance à devenir permanent. Il n'y a qu'une solu­tion logique : permettre à la ville de recruter des agents de police dans les cadres de l'armée territo­riale et décharger de l'armée les jeunes gens ac­ceptés.


L'échevin Matte & Cie

Le comité administratif de la cité de Québec a voté contre l'admission d'un représentant de Vers Demain à ses séances. L'échevin Bertrand, secon­dé par l'échevin Dinan, présentait la demande des créditistes. Les échevins Matte, Noreau et Poulin ont voté contre. Le maire Borne s'est aussi déclaré contre. L'échevin Matte énumère ses objections : les séances ne sont pas publiques : pourquoi alors admet-il les journaux quotidiens ? Il ne veut pas de journal politique : Le Soleil est-il un journal indé­pendant ? Les gens qui dirigent Vers Demain ne sont pas sérieux, dit-il : merci du compliment. Il accuse notre journal de s'être vanté d'avoir abon­né le conseil de ville de Québec, pour tromper le public : peut-il nous montrer ce passage dans Vers Demain ? Enfin, il accuse les créditistes de n'être pas sincères : que vont en penser et lui répondre les créditistes qui fourmillent à Québec ?


Voix des chantiers

Du camp du Lac Noir, M. Roméo Forest, de St-Augustin de Roberval, nous écrit :

"Depuis l'automne dernier que je travaille dans les chantiers du Lac Noir, je suis à même de constater le traitement qu'on fait au bûcheron.

"Les contracteurs et les employés de la compagnie sont bien nourris. Beurre, lait, sucre sur leur table trois fois par jour. Steak de bœuf ou de porc et sou­vent des œufs pour déjeuner. Mais rien de tel pour le bûcheron. Le beurre, le lait et le sucre une fois par jour seulement ; on lui dit que c'est le rationnement. Du steak et des œufs, on n'en voit pas.

"Pour les trucks, rien n'est épargné. Morceaux et mécanicien viennent au moindre accident. Pour les chevaux, de même : un gardien pour les soigner et ils ne sont pas rationnés par la guerre.

"J'admets cela ; mais pourquoi ne traite-t-on pas les hommes avec la même attention ?

"Le bûcheron, surtout celui qui coupe la pitoune dans le bois, est considéré comme le dernier. Il est à peine monté depuis quelques jours qu'il commence à recevoir des paquets de bêtises par le commis. Si on le rationne sur la nourriture, on ne lui ménage pas les commentaires : C'est une vache ! un sans-cœur ! Un paresseux qui ne veut pas travailler ! Etc. Pourtant, il y a 10,000 cordes de coupées en trois mois par ces "vaches" et ces "sans-cœur".

"L'échelle d'importance est ainsi établie, en com­mençant par le haut : les gens de la compagnie, les commis, le petit foreman, les trucks, les chevaux, puis vient le bûcheron.

"À mon avis, le bûcheron devrait avoir une place de premier ordre, car sans lui, que peut-on faire dans le bois ? On en a eu l'exemple avec monsieur Sasseville au Lac-à-dîner à l'automne de 1940. Avec une grosse organisation, comprenant trucks, chevaux, cook, foreman, forgeron, charretier, il dut fermer son camp, parce qu'il n'avait pas de bûcherons !"

Roméo LAFOREST


E. Lacroix, député évanoui

Des électeurs de la Beauce ont adressé, le 25 février, la lettre suivante à M. Édouard Lacroix : "Nous venons vous demander ce que vous fai­tes ! Depuis le 7 février que la session est ouverte, nous constatons que votre nom ne figure pas par­mi les députés qui siègent au Parlement.

"Nous aimerions à ce que notre volonté soit ex­primée en Chambre. Vous avez été choisi comme représentant du comté de Beauce. Si, pour une raison ou pour une autre, vous ne pouvez en ac­complir les fonctions, veuillez être assez aimable de nous donner l'avantage de choisir un autre re­présentant à Québec, en donnant votre démis­sion."


Où est le parti créditiste ?

À M. Richer, qui s'obstine à écrire qu'il existe un parti créditiste fédéral et que l'Union Créditiste des Électeurs y est inféodée, P.-E. Caouette, de Québec, écrit entre autre :

"Nous ne sommes pas des esclaves de partis politi­ques ; et chez nous, nous avons la liberté d'admirer MM. Raymond et Laurendeau, autant que MM. Du­plessis ou Godbout, lorsqu'ils font des actes dignes d'admiration. Cette liberté, on ne la trouve pas dans la discipline des partis...

"En ce qui regarde la séparation que vous sou­haitez, du groupe créditiste de Québec, d'avec les groupes créditistes des autres provinces, c'est de pure mauvaise foi ; car ce serait insensé de nous séparer de gens qui pensent comme nous en matière économique. C'est sur ce terrain seulement que nous sommes unis, ne l'oubliez pas ; sur toutes les autres questions, nous avons la liberté de nous en séparer, et nous l'avons déjà prouvé. Se séparer des groupes créditistes des autres provinces sur ce qui est de la réforme monétaire du Crédit Social, voudrait dire cesser de la réclamer ou réclamer en divisant nos forces, en éparpillant nos énergies. On reconnaît dans vos conseils la formule de la dictature : Diviser pour régner. Cela ferait l'affaire des politicailleurs et des financiers.

"Pour ce qui est de l'existence ou non d'un parti créditiste en Alberta même, nous vous dirons que nous nous mêlons de nos affaires. Les autres provinces adopteront la formule politique qu'elles désireront. Nous, de cette province (Nouvelle-France), nous réglerons nos problèmes politiques sans avoir à leur demander permission, pas plus qu'elles ont à nous demander permission pour régler les leurs. Cela s'ap­pelle de l'autonomie provinciale, et les créditistes en sont des fervents."

P.-E. CAOUETTE


Henri Drouin, anti-créditiste

Henri Drouin est le député provincial de l'Abi­tibi-Est. Il soutient qu'il connaît mieux le Crédit Social que les chefs créditistes. Mais selon lui, un système créditiste serait un désastre : la produc­tion diminuerait beaucoup.

On a vu la production diminuer et le chômage prévaloir pendant dix ans au Canada, et ce n'était point du tout à cause du Crédit Social. Depuis, on a vu de la production distribuée gratuitement et généreusement sous forme de bombes, aussi gratuitement et aussi généreusement que le Cré­dit Social veut la distribuer sous forme de choses utiles, et le résultat a été une augmentation consi­dérable des activités productrices.

L'exemple de l'Alberta brûle M. Drouin, il n'a que des reproches pour le gouvernement créditiste de cette province.

Un de ses électeurs, Wilfrid Pelletier, de Val d'Or, lui répond comme suit :

Si l'Alberta n'acquitte pas ses dettes, elle a tout de même bien payé 17 millions, puisque sa dette a dimi­nué d'autant. La seule chose qu'elle puisse avoir répudié sous le chapitre de la dette, je crois, c'est en diminuant de moitié l'intérêt sur l'argent que les culti­vateurs avaient emprunté, et cela parce que le prix de vente des produits de leurs fermes avait baissé de plus de moitié. Si c'est cette répudiation dont vous voulez parler, laissez-moi vous dire que le gouvernement a très bien agi. Les financiers ont voulu saboter un mouvement appuyé par le peuple, et ils ont été payés comme ils le méritaient. Si dans les autres provinces, la même chose leur était servie quand ils agissent mal, peut-être que nous en serions mieux, et les gouver­nements aussi.

Si l'Alberta ne paie pas de dividende après neuf ans au pouvoir, je puis vous dire que le plus grand responsable est le gouvernement d'Ottawa, qui a désavoué les mesures prises à cette fin, parce que le gouvernement d'Ottawa a toujours été le serviteur des financiers.

Comme vous le dites, la province d'Alberta n'a pas une production variée et élevée comme la nôtre. Si, avec un si petit montant obtenu par l'escompte, ils ont pu améliorer visiblement leur situation, eh bien, ici dans notre province, avec la production que nous avons, nous pourrions vivre comme en paradis ter­restre.

Ensuite, vous parlez des taxes "qui sont très essen­tielles", dites-vous. Je veux bien vous croire ; c'est la seule chose qui reste au gouvernement : "plumer" le peuple, après avoir laissé prendre toutes les richesses de la province par des étrangers. Il ne nous reste qu'une chose à faire : nous manger les uns les autres ; et comme c'est le gouvernement qui est le plus fort, il prend les plus grosses bouchées et c'est le peuple qui souffre. Ce n'est pas surprenant qu'il ait peur de voir le peuple s'unir.

Avant de terminer, permettez-moi de vous donner mon opinion personnelle : je crois que pour mieux résoudre leurs problèmes et ceux du peuple, les dépu­tés devraient commencer par adorer le bon Dieu au lieu d'adorer l'argent ; ce serait un bon pas de fait.

Wilfrid PELLETIER


Modifications au journal

La vie créditiste est devenue si intense que, s'il fallait lui consacrer un rapport convenable, tout le journal n'y suffirait pas. On voudra bien faire bon­ne figure aux décisions suivantes :

Nous ne publierons plus les listes de Défricheurs et Clairons aux étapes 25, 50, 100. Le tableau ré­capitulatif de quatre semaines à la fois (Voir page 3) suscitera, croyons-nous, plus d'intérêt. Par ail­leurs, le Message Créditiste hebdomadaire, que re­çoivent tous ceux qui font de l'action, donne des rapports plus détaillés de semaine en semaine.

Nous continuerons quand même de signaler dans le journal des noms de localités ou d'animateurs qui se distinguent, mais sans prétendre le moins du monde rendre justice à tous les mérites. Nous cueil­lons plutôt au hasard de la correspondance, surtout dans le but de fournir des exemples, de stimuler des concurrents et de réjouir les amis de la cause qui sont heureux de voir surgir des apôtres dans tous les coins de la province.

Nous cesserons aussi, après le présent numéro, de publier des annonces de produits dits "Nouvel­le-France", vu que l'organisme établi en 1942 au­tour de ces produits a, pour causes majeures, cessé de fonctionner.


Il lutte sans se lasser

Georges Lagacé est un des premiers créditistes de St-Juste-du-Lac, Témiscouata. C'est aussi un colon modèle, au témoignage même de son dépu­té. N'empêche qu'il doit lutter sans cesse pour fai­re reconnaître ses droits. Il lui a fallu attendre des mois et des mois la patente de sa terre, mal­gré ses demandes réitérées. Ce retard lui a fait perdre des droits de coupe. Il écrit :

"J'ai reçu ma patente le 28 janvier, après bien de la correspondance. Tout de même, ils se sont arrangés pour me faire perdre mon temps et mon bois. Ce n'est pas dans quatre pieds de neige qu'on peut couper du bois, surtout dans le bois franc.

"Je vous assure qu'ils n'ont pas fini avec moi. J'ai encore écrit une lettre au député Pelletier, lui deman­dant réparation pour le tort qui m'a été fait ; qu'on me rembourse mon temps, et mon bois qui se perd ; car le bois qui est malade et celui qui est séché par le feu ne se guérira pas. Je leur ai demandé le droit de travailler pour vivre et les faire vivre."

Georges Lagacé vient de prendre un abonne­ment à vie ( $10.00) au journal Vers Demain.


East Angus sur la carte

Après plusieurs années d'essais ingrats, il est ré­confortant de voir East Angus se placer définitive­ment sur la carte créditiste. L'abonnement y mon­te. Les efforts persévérants de M. Aimé Martel y sont certainement pour beaucoup.

De Victoriaville à Montmagny

Victoriaville et Montmagny ne sont pas des villes voisines, mais le même feu créditiste les tra­vaille. Dans la semaine terminée le 3 mars, nous avons reçu 35 abonnements de Victoriaville et 28 de Montmagny. Ajoutons qu'un voyageur qui se rendrait de Victoriaville à Montmagny traverse­rait au moins deux autres ruches créditistes bien actives : Lévis, dont nous eûmes 92 abonnements dans cette même semaine, et surtout Lauzon qui tient le record des quatre places à 49.


L'Alberta en session

L'Assemblée Législative de l'Alberta est entrée en session le 22 février. Le discours du Trône an­nonce que le gouvernement va proposer, entre au­tres choses :

Un projet pour le remboursement complet de la dette de la province (sans doute par une conver­sion ou un transfert) de façon à satisfaire à la fois les porteurs d'obligations et les citoyens. La dette est de 145 millions.

Un projet pour faire suite aux négociations en­treprises par le gouvernement avec les municipali­tés, afin d'établir une association provinciale de construction d'habitations, qui commencera à fonctionner au début du printemps.

De plus grandes mesures de sécurité à la po­pulation agricole.

La donation gratuite de terres de la Couronne aux anciens combattants de la province.

Le gouvernement créditiste est toujours pro­gressif.


C.C.F. à confiance précaire

L'été dernier, les électeurs de la Saskatchewan, sans doute archi-écœurés de la machine libérale, donnèrent un gros vote C.C.F. aux élections pro­vinciales.

Or, récemment, le gouvernement de la Saskat­chewan, le premier gouvernement C.C.F. au mon­de, a lancé un emprunt provincial pour un million de dollars. Sûrement, les enthousiastes du nou­veau régime le sur-souscriraient en quelques jours. Mais non. Après un long mois, le gouvernement n'avait encore recueilli que la moitié de son ob­jectif et devait prolonger la période désignée pour l'emprunt.

Sur 240,000 citoyens qui avaient voté C.C.F., 900 seulement avaient assez de confiance dans le gouvernement de leur choix pour lui prêter leur argent. Ce n'est pas l'argent, en effet, mais la con­fiance, qui faisait défaut, puisque la même popu­lation de la même province avait bien trouvé 50 millions pour le septième emprunt fédéral de la Victoire.


Rien ne l'arrêtera

Mme Napoléon Péloquin, de Coaticook, fait du porte en porte pour le Crédit Social ; et ni l'apa­thie des uns ni les réflexions humiliantes des au­tres ne l'arrêteront. Elle agit parce qu'elle a des convictions, et c'est plus durable que le sentiment :

"Je fais du Crédit Social, écrit-elle, et j'en ferai tant que mes jambes me permettront de marcher et que ma langue me permettra de parler. Je fais du Crédit Social, parce que j'ai vécu sous la dicta­ture économique qui nous tenait pauvres en face de l'abondance. Je fais du Crédit Social, parce que je subis aujourd'hui des restrictions de toutes sor­tes. Je fais du Crédit Social, parce que mon intel­ligence est éclairée sur ceux qui se sont emparés de ma liberté pour l'emprisonner dans les mailles du Service Sélectif. Je fais du Crédit Social, parce que je veux pour tous et chacun la sécurité écono­mique sans qu'il soit nécessaire de la troquer con­tre la liberté."


Normetal en éveil

Normetal, du comté d'Abitibi-Ouest, est le cen­tre minier le plus septentrional de la province de Québec. Grâce surtout à MM. Émile Boudreau et Roger Bédard, à leurs soirées créditistes et à leur travail de porte en porte, le Crédit Social y de­vient une idée vivante et l'abonnement à "Vers Demain" y prend de l'importance par rapport au chiffre de la population.

La Sarre se distingue

Les créditistes de La Sarre, Abitibi-Ouest, sont remarquables de ténacité, et les résultats couron­nent leurs efforts. Chaque semaine, le responsable, Ovila Rheault, envoie un rapport chargé. Il a d'ailleurs de bons collaborateurs. C'est d'autant plus réjouissant que La Sarre est admirablement située pour rayonner sur tout le comté.

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