EnglishEspañolPolskie

Pourquoi pas d'annonces ?

le mardi, 01 janvier 1946. Dans La vie créditiste

Certains amis nous demandent pourquoi nous ne prenons pas d'annonces commerciales pour no­tre journal. Les annonces pour une circulation éle­vée comme celle de Vers Demain sont payantes et aideraient à financer l'organisation.

Il y a certainement de bonnes raisons à l'appui d'un service d'annonces, et nous ne blâmerons pas certains journaux créditistes, comme le Canadien Social Crediter, d'accepter des annonces payées.

Mais il y a aussi des inconvénients. Les annon­ces prennent la place de la lecture ; pour compen­ser, si l'on ne veut pas priver le lecteur, il faut ajouter des pages, ce qui augmente les frais et fait perdre une bonne partie des bénéfices de l'annon­ce. Puis il faut toute une organisation pour sollici­ter les annonces et suivre la comptabilité.

Nous préférons donner ce temps et ces énergies ù propager l'idée créditiste et à monter l'Institut d'Action Politique et l'Union Créditiste des Élec­teurs. Il est difficile de pousser à la fois l'éducation et le commerce.

Nous trouvons plus profitable, pour la cause, un journal de 45,000 abonnés sans annonces qu'un journal de 15,000 abonnés avec annonces.

Puis, les annonces lient toujours plus ou moins. Si l'on s'en tient aux annonces de maisons modes­tes dont l'influence n'est pas à craindre, le revenu de l'annonce ne vaut pas le travail d'organisation qu'elle exige. Si l'on admet les annonces de grosses maisons, plus payantes, il devient difficile d'échap­per à leur influence ; et leur propre influence n'est pas sans se ressentir de l'influence des institutions qui les financent.

Jusqu'ici, Vers Demain a vécu et progressé sans annonces, ce qui lui a gardé sa pleine liberté. La moindre égratignure à cette liberté nous coûterait beaucoup. Nous ne croyons donc pas qu'il y ait lieu de changer de ligne de conduite.

Les annonces cherchent les porte-feuilles. Les idées cherchent les esprits. Nous avons opté pour les secondes.

Puis, le journal Vers Demain existe pour ses lec­teurs. Ses lecteurs n'ont pas pris leur abonnement pour apprendre les nouvelles du jour, ni pour cher­cher où acheter les marchandises dont ils ont be­soin. Tout cela leur est servi et sur-servi à souhait dans les quotidiens, dans les hebdomadaires de ca­libre ordinaire, dans les catalogues de maisons de commerce.

Vers Demain a un autre but, un but bien spé­cifié, et ce but a de quoi occuper Vers Demain jusqu'à la dernière ligne de sa dernière page.

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com