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Une demande bien fondée

le mardi, 01 janvier 1946. Dans Taxes

M. J.-Irénée Hamel, député fédéral de St­-Maurice-Laflèche, répondait sûrement à un senti­ment général, lorsque, dans son discours sur le budget à la Chambre des Communes, le 28 novem­bre, il dénonçait la retenue de l'impôt sur le revenu du salarié à la source.

La loi actuelle prévoit que l'employeur doit garder, pour remettre au gouvernement, 95 pour cent de l'impôt sur le revenu dû par son employé. Comme l'employé peut avoir des absences au cours de l'année, il arrive souvent que la somme totale gardée dépasse la somme totale que doit réellement payer l'employé.

C'est tellement vrai que le gouvernement, cha­que année, est obligé de remettre aux ouvriers des trop-perçus. Ainsi, en 1944-45, le gouvernement fédéral a été obligé de faire 1,041,264 remboursements.

C'est une perte de temps pour les fonctionnai­res, qui doivent sortir les dossiers lorsqu'ils re­çoivent des demandes de ristournes, étudier les cas, et remplir et signer des chèques. La papeterie, les timbres, ajoutés au temps, forment une som­me considérable, et ce sont les contribuables qui font les frais. M. Hamel estime cette perte inutile à environ $600,000 pour 1,041,264 rembourse­ments.

Pour le salarié, c'est aussi une source d'ennuis et de dérangements pour enregistrer sa réclama­tion. Plusieurs négligent de le faire et sont ainsi volés par le gouvernement.

M. Hamel demande qu'on abandonne cette mé­thode de retenir l'impôt sur le revenu, au moins pour les petits salariés. L'ouvrier remplirait sa feuille et son versement au bout de l'année fiscale, comme par le passé.

Une autre alternative suggérée par M. Hamel, serait de ne retenir que 50 pour cent à la source ; le salarié paierait la différence au bout de l'année, juste assez, pas trop.

Les petits salariés ne sont certainement pas assez riches pour avancer des sommes au gouver­nement et avoir tout le tracas de les redeman­der... et de les attendre parfois longtemps.

La demande de M. Hamel devrait recevoir l'ap­pui de tous les députés.

Quant à nous, créditistes, non seulement nous endossons la demande de M. Hamel, mais nous voulons aller beaucoup plus loin.

Sous un régime créditiste, les taxes sur des re­venus modestes n'existeraient pas. Seul, l'argent nuisible serait retiré de la circulation, et ce n'est pas le cas pour les salaires ordinaires.

En attendant ce régime créditiste, nous deman­dons l'exemption totale de l'impôt au mains pour tous les revenus qui ne dépassent pas $3,000 par année.

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