Né à Montréal, petit-fils d'un réfugié juif de Pologne, Louis Raminsky n'a que 35 ans. Mais, comme ceux de sa race, il n'a manqué ni d'initiative ni de protection.
Raminsky reçut son éducation à Toronto. Une fois diplômé en sciences politiques de l'Université de Toronto, il prit le chemin de Londres et s'inscrivit à la fameuse de Londres. Il dit n'avoir jamais regretté ce choix.
De l'École Économique de Londres, il obtint un poste à la section financière et économique du secrétariat de la Ligue des Nations.
Il revint au Canada pour épouser Lyla Rotenburg, de Toronto, et fut transféré à la Section de la Santé de la Ligue des Nations. C'était en 1937. Comme membre du Comité Mixte de la Ligue sur la Nutrition, il visita le Danemark, la Suède, la Tchéco-Slovaquie, la Pologne, l'Autriche, la Hongrie, la Roumanie et la Yougoslavie.
Aussi le Saturday Night du 17 juillet pouvait-il présenter Louis Raminsky comme un "contrôleur bien formé à Genève".
Raminsky possède toute la préparation désirable pour occuper un poste de choix dans un pays où l'on veut établir le contrôle bureaucratique de la population. La soif de contrôler l'humanité, innée chez les Juifs pur-sang, la formation théorique obtenue au séminaire à bureaucrates socialistes de Londres ; la formation pratique acquise à la Ligue juive et maçonnique, dite des Nations, de Genève — tout ce qu'il fallait pour attirer l'attention du gouvernement fédéral d'Ottawa.
Aussi, en rentrant à Ottawa en avril 1940, Raminsky fut nommé au Bureau de Contrôle du Change Étranger. En 1941, il fut fait assistant du Chairman de ce Bureau de Contrôle (autrement dit assistant de M. Graham Towers).
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Le Saturday Night expose comme suit le triumvirat qui dicte l'économie financière du Canada.
"Le groupe économique central à Ottawa est maintenant ainsi composé :
"Louis Raminsky, assistant-exécutif du gouverneur de la Banque du Canada ; en même temps, chairman du comité d'administration du Bureau de Contrôle du Change Étranger, c'est-à-dire son principal officier exécutif ;
"Graham Towers, gouverneur de la Banque du Canada et chairman du Bureau de Contrôle du Change Étranger ;
"Donald Gordon (tsar du rationnement), toujours sous-gouverneur de la Banque du Canada".
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Nos lecteurs connaissaient déjà un peu Graham Towers et beaucoup Donald Gordon. Ils ont maintenant une notion du troisième, Louis Raminsky.
Towers et Raminsky ne devaient pas être totalement inconnus l'un à l'autre. Le dernier travail de Raminsky à Genève consista à préparer une étude pour la Délégation sur les Dépressions Économiques. M. Towers est membre de cette Délégation. Le premier rapport de la Délégation, qui a utilisé l'étude de Raminsky, vient de paraître sous le titre "Transition d'une économie de guerre à une économie de paix".
Comme le remarque Today and Tomorrow, auquel nous empruntons ces renseignements, tout cela sonne significativement : Raminsky, Towers, Gordon, contrôleur, dépressions économiques, de la guerre à la paix...
Que le menu peuple travaille, sue, paie et verse héroïquement son sang pour le triomphe de la liberté. Pendant ce temps-là, de grands cerveaux, formés à bonne école, se chargent de préparer les contrôles et les carcans de l'ordre nouveau en gestation.