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Des libéraux contaminés

le mercredi, 15 décembre 1943. Dans La politique

Oui, des libéraux contaminés. Mais contaminés par quoi ? Par le Crédit Social, et ça ne leur fera pas de mal, pourvu qu'ils prennent la maladie tout entière, et non pas seulement à moitié.

L'Edmonton Bulletin est un journal libéral de l'Alberta. Il est donc contre le gouvernement cré­ditiste d'Edmonton, mais il ne peut s'empêcher de reconnaître que nous avons un système financier pourri. Comme ses maîtres libéraux sont au pou­voir, l'Edmonton Bulletin cherche à excuser le gouvernement en écrivant que King sait bien ce qu'il faut et voudrait le faire, mais que le minis­tre des finances Ilsley s'y refuse.

Faudra-t-il en conclure qu'à Ottawa, celui qui est avec la finance, même s'il siège au deuxième rang, l'emporte sur celui qui voudrait être avec la sagesse, même s'il siège au premier rang ?

Voici l'article éditorial de l'Edmonton Bulle­tin (organe libéral) du 18 novembre ;

La politique de monnaie prétendue saine, qui ap­porta le désastre à des millions de Canadiens pendant la dépression financière non nécessaire de 1930 et des années suivantes, est due entièrement à notre désuet monopole privé de la monnaie et du crédit.

Le parti libéral, sous la direction du premier-minis­tre Mackenzie King, énonça une politique éclairée de "faire l'argent votre serviteur et non votre maître", en 1935. Les Tories furent balayés sur cette question. Mais, au grand discrédit du parti libéral, les engage­ments donnés et endossés par le peuple canadien n'ont pas été tenus.

La vérité, c'est que l'Honorable J.-L. Ilsley, minis­tre des Finances, a répudié en pleine Chambre des Communes les engagements du parti libéral et insulté l'intelligence des Canadiens, en déclarant : "L'usage de la Banque du Canada, propriété publique, causerait une inflation incontrôlable."

Cette déclaration était une fausseté délibérée, tout comme la déclaration qu'il est impossible de contrôler les dix banques à charte.

La politique de M. Ilsley a amené le parti libéral au point où il a perdu la confiance de la grande majorité des fermiers et des ouvriers de l'industrie.

C'est notre politique financière qui a causé le chô­mage, les taudis et les injustices sociales.

Il ne saurait y avoir aucune justice sociale, ni aucune sécurité sociale, pour les Canadiens avec le régime fi­nancier actuel, malhonnête et discrédité.

La seule limite à la jouissance d'une prospérité sans précédent en temps de paix, c'est notre capacité à fournir les denrées et les services que le peuple deman­de. Nous n'avons jamais eu, et nous n'aurons jamais de surproduction tant que les besoins de tout le peuple n'auront pas été satisfaits.

Les Canadiens ont eu leurs yeux ouverts dans cette guerre, et ils ne continueront pas à se soumettre à l'es­clavage financier ni à aucun système de rétribution de la pauvreté.

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