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Destruction de nourriture

le samedi, 15 septembre 1945. Dans L'économique

La bureaucratie rationne, et la bureaucratie dé­truit.

Le 25 avril dernier, à la Chambre des Représen­tants (députés) du Congrès des États-Unis, un dé­puté de l'Indiana, M. Harness, produisit devant la Chambre des boîtes de lait condensé qui avaient été jetées au feu et dont l'analyse démontra que le contenu était en très bon état. (Congressional Re­cord, 25 avril 1945 ; page 3850 — Washington).

"Il y a dix jours, dit M. Harness, dans ma ville de Kokomo (Indiana), des officiels de la C. C. C. (Commodity Credit Corporation), actuellement sous la juridiction de la War Food Administration, entreprirent de détruire 128 caisses contenant 6,144 boîtes de lait condensé de 14 onces chacune. Les fonctionnaires responsables tirèrent ces caisses de l'entrepôt, les jetèrent sur un terrain vacant dans les limites de la ville et essayèrent de brûler le tout ; caisses, boîtes et contenu.

"Mais des citoyens de ma ville, à l'esprit public, firent une enquête. James H. Maguire, qui repré­sente ma circonscription au sénat de l'Indiana, sau­va plusieurs boîtes, au hasard, du tas livré au feu. J'en ai fait analyser en deux places : par la Food and Drug Administration et par les laboratoires de l'Université de Georgetown. Dans les deux en­droits, le contenu a été trouvé pur, sain et propre à la consommation humaine."

M. Harness a aussi appris de M. B. S. Soleau, chef adjoint de la Shipping and Storage Branch, que, dans les douze mois du 23 avril 1944 au 24 avril 1945, la même Commodity Credit Corpora­tion a détruit 25,235 caisses de lait en conserve. Cela représente un million de boîtes de 14 onces.

La corporation dit qu'il s'agissait de conserves gâtées. L'analyse des échantillons jetés à Kokomo prouve le contraire. Et en tout cas, demande M. Harness, "comment expliquer que les bureaucrates de la C. C. C. ont laissé ainsi se gâter un million de boîtes de nourriture substantielle pendant qu'on en privait les ménagères du pays ?"

Les particuliers, cultivateurs, marchands, entre­poseurs privés, sont plus attentifs à prendre soin de leurs biens. Seuls, des bureaucrates, propriétai­res de rien et assurés d'une paie constante à même les taxes du pays, peuvent faire preuve de pareille incurie et se livrer à un gaspillage aussi éhonté quand toute l'humanité se plaint de disette.

Et c'est ce régime de bureaucratie, d'inspira­tion talmudique et socialiste, qu'on édifie rapide­ment et en permanence chez nous.

La bureaucratie au poteau !

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