Les réflexions qui suivent s'adressent plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se sont tenus dans un poll, le 11 juin, pour représenter le "candidat des électeurs", mais leurs conclusions conviennent à tous les créditistes.
Étiez-vous dans un poll le 11 juin dernier, pour y représenter le candidat créditiste — ou candidat des électeurs, parce que cela signifie la même chose, comme le comprennent tous ceux qui savent ce qu'est le Crédit Social ?
Oui ? Alors, commencez par recevoir des félicitations. Ce jour-là, vous avez sacrifié votre temps pour une grande cause. Sacrifié, oui, puisque vous n'avez pas touché un seul sou de récompense. Les partis politiques paient leurs hommes d'élection ; pas les créditistes, parce que c'est un mouvement d'électeurs et non un mouvement de politiciens.
Plusieurs d'entre vous ont même encouru des pertes d'argent, en renonçant à leur salaire de la journée, ou en payant une personne pour les remplacer dans une occupation qui ne souffrait pas d'absence.
Félicitations donc.
Qu'avez-vous vu dans le poll où vous étiez ? Vous avez vu défiler, l'un après l'autre, chaque électeur et chaque électrice de la section de vote. Vous les avez vus, l'un après l'autre, poser le grand acte duquel dépend le choix des administrateurs du pays.
En voyant venir chaque électeur, vous vous demandiez tout bas : Comment va-t-il voter ? Sait-il bien, comme moi, ce qui corrompt la politique et l'économique du Canada ? Comme je voudrais, en cet instant, lui passer toutes les lumières qui sont là, bien raisonnées, dans ma tête.
Mais le jour du vote n'est plus le temps de donner des leçons, c'est le jour de l'examen.
Le soir du scrutin, vous avez assisté au dépouillement des bulletins. Et, dans la plupart des cas, qu'avez-vous constaté ? Vous avez constaté que les électeurs éclairés et décidés comme vous étaient en minorité. Rien que ça, de votes créditistes ! Vous aviez envie de vous voiler la face. Le pays, le coin de pays que vous représentiez, celui que vous habitez à l'année sans doute, avait défilé devant vous, et ce coin du pays n'avait pas voté créditiste.
Voilà le fait. Vous l'auriez voulu autrement, mais il était là, le fait, étalé sous vos yeux en chiffres froids.
***
Quelle conclusion en avez-vous tirée ?
Êtes-vous rentré chez vous découragé, en disant : ça ne sert à rien, on perd toujours ? Si vous avez fait cela, votre conclusion ne guérit rien, bien ati contraire.
Êtes-vous rentré chez vous, pas précisément découragé, mais choqué, ayant envie de dire des bêtises à tout le monde : tant de sacrifices pour si peu de choses ! J'ai tant fait, et eux font si peu !... Si vous avez tiré cette conclusion, vous avez fatigué votre âme très inutilement. Passez votre temps à maudire hommes et choses, cela ne changera rien ; ou si ça change quelque chose, ce sera pour vous fermer les avenues vers le cœur et l'esprit de votre prochain.
Êtes-vous rentré chez vous, sans consolation extérieure, tourné en dérision peut-être, mais avec la joie du devoir accompli ? C'est beaucoup mieux Mais ce n'est pas tout à fait assez.
Quoi donc ? Fallait-il tirer une autre conclusion encore ? Oui, et il en est parmi vous quelques-uns qui l'ont tirée et qui, malgré les fatigues accumulées sans résultat apparent, se sont mis à l'œuvre dès le lendemain, ou dès le dimanche suivant.
Cette conclusion-là, c'est la seule logique, parce que c'est la seule qui est dans la ligne de l'objectif. L'objectif, le but poursuivi, n'est pas anéanti par une défaite, par une bataille perdue. Il demeure, mais il exige d'autres efforts, d'autres batailles.
Et cette conclusion, vous la devinez :
"Puisque les électeurs et les électrices qui ont défilé devant moi n'ont pas majoritairement voté créditiste, c'est qu'ils n'étaient pas assez avancés pour réussir dans cet examen, c'est qu'il reste beaucoup à faire pour les renseigner et les déterminer. Et puisqu'il s'agit de mon petit coin du pays à moi et, que je suis favorisé d'une lumière qu'ils n'ont pas, c'est à moi qu'incombe le devoir de les renseigner et de les guider.
"Chaque acte que je poserai dans ce sens approchera de l'objectif ; chaque acte que j'omettrai retardera le succès. Si je veux que ce soit meilleur la prochaine fois, c'est de mon travail actuel de propagande et d'action que cela dépend."
* * *
Vous tous qui avez passé la journée du 11 juin dans les polls pour la cause du Crédit Social, pour la cause des électeurs eux-mêmes, combien avez-vous gagné de nouvelles familles à la cause depuis ce jour-là ? Combien ? Dans combien de foyers nouveaux avez-vous fait entrer le petit journal Vers Demain qui, une fois admis, répète sa visite tous les quinze jours avec régularité, sans avoir besoin de frapper à la porte et sans risquer de provoquer un orage ?
Vous avez eu le courage de vous afficher comme créditiste à la face de tous les concitoyens de votre section de vote : votre présentation est toute faite. Vous avez le droit maintenant d'entrer chez tous ces électeurs et d'aborder votre sujet tout de suite : ils savent qui vous êtes, ils vous savent créditistes.
Puis vous avez eu assez de dévouement pour donner toute une journée à la cause le 11 juin. Vous en aurez sûrement assez pour donner, quelques heures, au moins quelques minutes de temps en temps, pour promouvoir cette cause qui ne l'est pas encore assez dans votre milieu.
C'est donc sans hésiter que vous devriez être au nombre des Défricheurs, de ceux qui se font un point de prendre un abonnement à Vers Demain par semaine, ou au moins un tous les quinze jours, aussi souvent que le journal Vers Demain vient les voir.
La Beauce est sans député provincial. Cela veut dire que les Beaucerons doivent s'attendre à une élection partielle un de ces mois-ci.
Dans la Beauce, il y avait, le 11 juin, plusieurs créditistes sur pied par section de vote.
Les créditistes n'ont pas gagné : il restait donc des conquêtes à faire au Crédit Social dans la Beauce.
Les "plusieurs par section de vote" se sont-ils appliqués depuis ce temps-là à monter le niveau créditiste dans leurs sections respectives ?
Si oui, le prochain jour d'examen pourra donner un meilleur résultat. Si non, sur qui ou sur quoi ces créditistes actifs du 11 juin comptent-ils pour gagner la guerre créditiste ?
Maintenant que les fatigues de l'élection et celles de la chaleur sont passées, les créditistes de Beauce — et d'ailleurs — voudront certainement redoubler d'ardeur pour leur cause. Chacun se fait défricheur et prend cette semaine même un abonnement — geste qu'il répétera et qu'il trouvera de plus en plus facile à mesure qu'il le répétera plus souvent.
L'Ontario a été longtemps considéré comme réfractaire à l'idée créditiste. C'est sans doute parce que seuls, des efforts isolés avaient été essayés dans cette province, la plus populeuse et la plus riche de la Confédération canadienne.
Mais l'organisation y grossit. Un Comité provisoire, présidé par Don Scott, multiplie et coordonne les groupements locaux, en vue d'une Convention provinciale projetée pour septembre ou octobre.
Nous remarquons avec plaisir que les centres canadiens-français de l'Ontario tiennent une bonne place dans l'organisation de leur province. Le meilleur esprit règne d'ailleurs entre créditistes de langue anglaise et créditistes de langue française. Le comité de Toronto adresse ses circulaires dans la langue des intéressés. Nous en avons une sous les yeux, en français impeccable : elle nous a été communiquée par E. Paul Williams, de Toronto.
Il nous transmet en même temps les noms des membres des comités établis à Penetanguishene et à Lafontaine, presque tous des noms français, A Penetanguishene : S. J. Baxter (président), Théodore Vaillancourt, Moril Marchand, MM. Belisle et St-Amand. A Lafontaine : Jérôme Charlebois (prés.), Alcime Gignac, Célestin Maurice, Roland Maurice, Hormidas Laurin.
Nous continuons la revue des assemblées tenues pour la rencontre des députés fédéraux et l'exposé de la demande en sept points.
Toutes les assemblées au programme ont eu lieu, les dernières le 19 août. Mais, au total, trois députés seulement ont répondu par leur présence à l'appel de leurs électeurs : MM. Ludger Dionne de la Beauce, René Hamel de St-Maurice-Laflèche et Maurice Gingues de Sherbrooke. Nous avons déjà parlé des deux premiers ; nous parlerons du troisième ci-après.
Deux députés ont été rencontrés en délégation seulement : MM. Gariépy du comté de Trois-Rivières et Black du comté de Chateauguay-Huntingdon.
Parmi les députés qui n'ont pas pu ou pas voulu venir, la plupart ont donné comme raison un engagement ailleurs. Nous voulons les croire, bien que, dans certains cas, l'excuse ait prêté à doute. Ainsi, le député de Mégantic-Frontenac, M. Joseph Lafontaine, a dit qu'il devait aller à Ottawa ; or, le jour même de l'assemblée, sa femme répondait qu'il était à son chalet d'été. Le chalet est peut-être à Ottawa !
Le député de Shefford, M. Marcel Boivin, a aussi fait dire qu'il était parti pour Ottawa ; mais certains électeurs soutiennent qu'il passait ce dimanche à Knowlton !
Tout de même, il n'est pas parlementaire de refuser foi à une parole de député. Donc passons.
Le député de Pontiac, M. MacDonald, a exprimé son regret de ne pouvoir assister à l'assemblée de ses électeurs ; il l'aurait fait avec plaisir, écrit-il, s'il n'avait été engagé ailleurs.
De même, l'Hon. Louis St-Laurent, député de Québec-Est, a envoyé un télégramme s'excusant d'être retenu à Ottawa par ses fonctions de ministre ; il avait précédemment assuré qu'il serait venu si c'était possible.
Les deux autres députés des comtés de la ville de Québec furent aussi absents au Palais Montcalm : M. Powers pour un voyage d'affaires, M. Parent pour des vacances.
Quoi qu'il en soit, tous les absents seront invités à recevoir une délégation pour leur faire part de la résolution votée à l'assemblée. Nous en donnerons les résultats à mesure.
M. Wilfrid Gariépy, député du comté de Trois-Rivières, recevait une délégation de ses électeurs, avec la demande en sept points, dès le 23 juillet. L'accueil fut des plus courtois.
M. Gariépy dit qu'il appréciait la démarche de ses électeurs et les explications données ; puis il se déclara 100 pour cent avec eux pour cette affaire.
Le 5 août, le député de Chateauguay-Huntingdon, M. Black, recevait une délégation d'une vingtaine d'électeurs.
À la demande du rappel de la loi de conscription, M. Black dit que la conscription n'a pas été appliquée à cette guerre-ci. (Il n'est sans doute pas au courant de ce qui se passe.)
À la demande d'amnistie, il répond que ceux qui ont désobéi doivent être punis. Désobéi à quoi s'il n'y avait pas de conscription ?
Pour la finance au service de la paix, il remarque que ceux qui ont de la misère, c'est parce qu'ils n'ont pas économisé. Il faut sans doute économiser et laisser le blé dans les élévateurs, laisser les marchandises dans les magasins : ce sera le moyen de supprimer le chômage, n'est-ce pas, M. Black ?
Le brillant député ajoute qu'il y a au pays $1.10 à $1.25 d'or pour chaque piastre en circulation. Il est renseigné !
En terminant, M. Black demande à ses électeurs de ne pas se déranger, de laisser bonnement faire le parti libéral pendant cinq ans, et tout ira bien. Tout allait si bien sous le régime libéral d'avant-guerre !
Évidemment, M. Black est d'avis que les électeurs ont fini leur participation à la chose publique lorsqu'ils ont choisi l'équipe qui doit les taxer.
Le député fédéral de Sherbrooke, M. Maurice Gingues, a répondu à la demande de ses électeurs : il était présent à l'assemblée tenue à la Salle Ste-Jeanne d'Arc le 19 août :
M. Gingues ne prise pas ce genre de démocratie. Il dit qu'il n'a pas besoin de ces assemblées pour connaître la volonté de ses électeurs. Il est offensé de la présence d'un conférencier de Québec, (Gérard Mercier). Il accepterait sans doute mieux Mackenzie King ou Godbout, même s'il ne sont pas de Sherbrooke.
M. Gingues dit que cela ne servirait à rien d'enlever la loi de conscription ; la constitution de 1867 nous met automatiquement en guerre quand c'est nécessaire. Il ne dit pas qu'est-ce qui crée la nécessité. Il aurait dû expliquer pourquoi le Parlement a passé une loi de conscription, puisque, d'après lui, loi ou pas loi, la conscription découle de l'acte de Confédération.
Il dit aussi qu'il est impossible d'éviter la conscription, parce qu'il faudrait d'abord convertir les autres provinces. Demain, il nous dira sans doute qu'il faudra d'abord gagner l'Angleterre et la Russie !
Pour la démobilisation des conscrits, il dit qu'il faut agir avec modération, prendre son temps. Il n'était pas tant question de modération pour mobiliser !
Pour ce qui est de l'économique, M. Gingues dit que, pour la régler, il faut prier. Le conseil est respectable ; mais si l'on doit s'en tenir là, pourquoi ne nous a-t-on pas ordonné de nous tenir à la prière aussi pour gagner la guerre ?
On réglera l'économique avec la prière et la religion avec les piastres, peut-être, M. Gingues ?
M. Gingues est conscient de son mandat. Il en a pour cinq ans, et il saura quoi faire sans avoir besoin d'entendre ses électeurs. Il ne veut servir de bouffon à personne. C'est de la bouffonnerie, paraît-il, de mettre députés et électeurs en communication, sauf en temps de campagne électorale.
Comme bouquet spirituel pour cette fois-ci, nous mentionnerons l'attitude obligeante de MM. Jean-François Pouliot et G. Belzile, respectivement députés de Témiscouata et de Rimouski. Personnages distingués : le premier, avocat ; le deuxième, notaire.
À des électeurs qui sont allés le voir à son bureau pour le prier de venir les rencontrer en assemblée, M. Pouliot a répondu qu'il ignorait totalement l'Union des Électeurs, qu'il a fait beaucoup pour sauver les positions des gens, et que ceux qui ont voté contre lui avaient voté pour deux maudits fous.
Quant à M. Belzile, de Rimouski, il reçoit les délégués qui sont allés l'inviter en les traitant de "maudits salauds", ainsi que tous les électeurs qui, le 11 juin dernier, ont voté pour M. Couture (le candidat des électeurs). M. Belzile ajoute que, d'ailleurs, il sera absent, devant entrer en retraite la veille de l'assemblée. Admettons qu'il avait grand besoin d'une retraite !
Voilà deux politiciens qui ne pensent qu'en terme d'élections, et qui ne pardonnent pas une atteinte à leur prestige par une diminution dans le nombre de votes en leur faveur.
Les électeurs de Témiscouata et de Rimouski vont continuer de se renseigner et de s'organiser, malgré la prédiction du prophète Belzile qui affirme que le Crédit Social disparaîtra bientôt.
Dans notre dernier numéro, nous avons signalé l'esprit démocratique dont M. Dionne, député fédéral de la Beauce, faisait preuve en assistant à l'assemblée de St-Georges et en écoutant attentivement la demande en sept points de ses électeurs. Il se réservait cependant le droit d'étudier cette demande plus à loisir avant d'y donner sa réponse définitive.
Depuis, dans une entrevue avec un journaliste de L'Éclaireur, M. Dionne a donné ses conclusions.
D'après lui, les trois premiers points — la reprise par le Parlement des pleins pouvoirs conférés au gouvernement pour la durée de la guerre, la cessation du régime de décrets-lois, l'abolition des commissions dictatoriales — ont été soumis à l'électorat pendant la dernière campagne électorale.
Nous voudrions bien savoir où, quand et comment ces points-là ont été soumis à l'électorat. Dans quelle occasion les électeurs de Beauce furent-ils priés de voter pour ou contre la Commission des Prix, pour ou contre le Service Sélectif, pour ou contre le gouvernement à coups de décrets ?
Les électeurs du Canada ont été invités à voter pour le parti libéral, ou pour le parti conservateur, ou pour le parti socialiste (C.C.F.), ou pour d'autres partis, ou pour eux-mêmes (candidats des électeurs).
Les partis politiques, celui de M. Dionne y compris, ne demandent jamais de voter pour des choses concrètes, mais pour une équipe. De plus, jusqu'ici, les équipes élues ont eu soin de gouverner sans consulter l'électorat.
À une question du journaliste, M. Dionne répond que, à son sens, si on enlève le contrôle des prix, même sur les articles qui abondent au Canada, comme le blé, les prix vont immédiatement monter à des hauteurs astronomiques. L'inflation !
L'inflation est causée par la rareté du produit en face de la demande. Comment un produit qui abonde et surabonde peut-il hausser de prix ?
Le rationnement de la gazoline a été enlevé subitement une fois la guerre avec le Japon terminée. Est-ce que la gazoline se vend plus cher au gallon depuis ce temps-là ?
*
Sur les trois points suivants — démobilisation des conscrits, amnistie générale, rappel de la loi de conscription — M. Dionne craint que leur donner suite provoquerait du malaise dans le pays.
Ses électeurs sont priés de prendre note de cette attitude.
Il faudra, paraît-il, attendre que le dernier soldat canadien en Europe ait eu le temps de rentrer au pays, avant que les conscrits de nos camps canadiens puissent retourner chez eux. Belle manière de remédier au manque de main-d'œuvre et à la pénurie de produits dont se plaint le gouvernement et sur quoi il base ses rationnements.
Continuons de nourrir et d'habiller des jeunes gens qu'on empêche de gagner leur vie, c'est le moyen à la Mackenzie King, ou à la Dionne, d'augmenter la production du pays et d'entretenir le bon esprit dans la population. C'est peut-être pour cela qu'on commence la propagande autour du service militaire obligatoire en temps de paix.
*
Nous notons avec plaisir que M. Dionne dit n'avoir aucune objection au septième point : Par acte du gouvernement, rendre financièrement possible tout ce qui est physiquement possible et généralement désiré, et cela sans augmenter la dette du pays et sans diminuer la liberté de personne.
Nous espérons qu'il mettra tout en œuvre pour amener le gouvernement à la réalisation concrète de cette politique financière, tout à fait logique, mais dont nous n'avons encore jamais été témoins.
L'argent d'après les capacités productives du pays ; l'argent commençant sans endetter personne ; l'argent au service des citoyens, sans y mettre des conditions qui diminuent leur liberté : mais c'est ce que le Crédit Social réclame depuis vingt-cinq ans.
"Ce ne sont pas les doctrines qui s'opposent le plus violemment, ce sont les intérêts et les passions ; ce sont pour cela les politiques. Les doctrines sincères sont au fond toutes amies ; les politiques les plus voisines sont souvent ennemies." (Père Sertillanges)