Les créditistes comprennent de plus en plus que notre grand moyen d'action est l'éducation.
Jamais, nous n'aurons le Crédit Social, qui est la sécurité et la liberté garanties à tout le monde, sans la vraie démocratie. Or, la vraie démocratie, c'est le peuple qui commande lui-même les objectifs de sa politique, et qui, pour cela, s'organise pour la conduite de ses affaires politiques.
Un peuple qui voit et un peuple qui agit, en politique, ne peut être autre chose qu'un peuple éduqué à comprendre et à bouger.
Voilà pourquoi notre grand moyen pour arriver au succès, c'est l'éducation politique du peuple.
Ne l'oublions jamais. Quelles que soient les circonstances, temps normal ou temps d'élections, notre grand moyen, c'est l'éducation du peuple.
Si nous avons toujours les yeux fixés sur cet idéal, nous ne nous tromperons jamais, même lorsque les idées peuvent être bien mêlées comme en temps d'élections, comme pour le choix d'un candidat.
Pensons toujours que nous devons faire l'éducation politique du peuple. Nous avons un acte à poser. Avant de le poser, demandons-nous si cet acte que nous poserons va contribuer à faire l'éducation du peuple.
Nous avons un candidat à choisir. Demandons-nous si le fait de choisir un tel plutôt qu'un autre tel est de nature à mieux faire l'éducation du peuple.
Nous avons de la propagande d'élections à faire. Demandons-nous si telle manière est mieux appropriée que telle autre pour faire l'éducation du peuple. Si oui, choisissons-la.
Voilà pourquoi nous insistons tant sur l'abonnement à Vers Demain, même en temps de campagne électorale.
Abonnez à Vers Demain tous ceux que vous allez voir. Si vous ne les abonnez pas, vous ne laissez rien pour prêcher après vous. Abonnez, abonnez tout le monde. Montez l'organisation créditiste pour que, le lendemain de l'élection, même avec des candidats battus, nous soyons plus forts que jamais.
Voilà pourquoi, aussi, nous insistons tant sur les visites à domicile.
Toutes les paroisses des comtés qui ont un candidat devraient s'organiser en équipes pour faire des visites, au moins une fois par semaine. C'est le dimanche qui est le jour le plus favorable. S'il y en a qui peuvent sortir tous les soirs, c'est encore mieux.
Les visites sont un message personnel. C'est bien supérieur aux assemblées, qui coûtent plus cher, désappointent souvent et restent un message collectif, beaucoup moins efficace.
Des visites en équipes, et de l'abonnement. Rien de mieux pour faire des voteurs qui ne se vendront pas.
Plus que jamais, les créditistes de Nouvelle-France sont debout. De plus en plus, ils règlent leurs affaires tout seuls. Ils ont appris à se lever et à bouger. Nous aurons bientôt en Nouvelle-France tout un peuple majeur en politique, sur lequel les exploiteurs et leurs valets n'auront plus de prise.
Gilberte CÔTÉ
Nous apprenons avec chagrin le décès de M. Armand Lavallée, de St-Henri de Montréal, un de nos Voltigeurs de la métropole. Avec une santé ébranlée depuis un an, il continuait quand même ses activités et ses confrères l'avaient encore avec eux dans une délégation de pression trois semaines avant sa mort. À la famille éprouvée, nous offrons, nos sincères condoléances.
Des créditistes bien avisés font pression près de leurs conseils municipaux, pour que ceux-ci demandent au gouvernement de Québec l'institution des Maisons du Trésor dans la province.
C'est une pression bien placée. Si les conseils ont le droit de demander des octrois au gouvernement, ils ont parfaitement le droit de lui demander une économie qui fera plus et mieux que les octrois, pour leur municipalité comme pour les autres.
Les créditistes sont plus près de leurs conseils municipaux que du conseil des ministres. Il leur est plus facile de les aborder. Après cela, la résolution régulièrement enregistrée du conseil municipal a plus de poids que des demandes particulières, parce que c'est celle d'un corps autorisé et reconnu comme reflétant les vues de la municipalité.
Nous avons déjà mentionné les résolutions passées par les conseils municipaux de St-Odilon de Dorchester et de la ville de Thetford pour demander les Maisons du Trésor. On nous apprend que deux autres conseils municipaux ont fait le même geste : celui de La Sarre (Abitibi Ouest), et celui de Val d'Or (Abitibi Est).
La liste devrait s'allonger. Il n'en tient qu'aux créditistes. Ce ne peut être que le fruit d'un travail local assez poussé.
Nous rappelons aux candidats et à leurs organisateurs l'importance d'éviter toute dette pour leur campagne électorale. On ne fait pas une élection pour s'épuiser ni s'endetter. Ce serait préjudiciable au travail qui doit suivre. Lorsqu'on n'a pas de quoi payer une salle, un haut-parleur, un voyage, on y renonce. De toute façon, ni Vers Demain, ni l'Institut d'Action Politique, ni la direction provinciale de l'Union Créditiste des Électeurs n'endossent la moindre dette faite à l'occasion de l'élection. Nous encourageons les créditistes à aider financièrement la campagne de leurs candidats, mais surtout dans le sens de l'éducation, qui consolidera l'organisation au lieu de l'affaiblir. Il faut sortir de l'élection avec un actif et une vigueur renouvelée, pas avec un passif et les bras à terre.
Dans les villes organisées, les créditistes tiennent une réunion hebdomadaire. Sont pressés d'y assister régulièrement les Voltigeurs, les Défricheurs, tous les actifs, mais particulièrement les responsables de paroisses ou de secteurs de paroisses. Y sont bienvenus aussi tous ceux qui veulent des renseignements sur la doctrine créditiste, sur le mouvement créditiste et son organisation.
MONTRÉAL — À Montréal, cette réunion hebdomadaire se fait le mercredi soir, dans une classe de l'école anglaise située à 1895 rue Gilford.
QUÉBEC — À Québec, c'est le vendredi soir, à la salle 34 du Palais Montcalm.
Parcourez la liste des candidats des électeurs choisis par les créditistes. Vous n'y trouverez peut-être pas beaucoup de noms connus dans les sphères politiques, ni cités pour leur science, leur fortune ou leur rang social. Mais vous n'y trouverez que des noms d'apôtres, des noms de citoyens qui ont vu clair d'abord, puis qui ont bougé pour porter la lumière aux autres.
Ce sont là de magnifiques citoyens. Ce sont des hommes complets.
Un homme qui ne se sert pas de ses facultés est un homme très incomplet. Un homme qui se sert de son intelligence, mais pas de sa volonté, qui voit la lumière mais ne fait rien de cette lumière, est encore un homme incomplet, souvent un égoïste intellectuel ; il peut avoir une tête pour comprendre, mais il n'a pas de cœur pour agir.
De ces hommes incomplets, il n'en manque pas parmi les politiciens de partis ; mais on n'en trouvera pas un parmi les candidats des électeurs, ou bien ce serait un trompeur épinglé d'une étiquette qu'il ne mérite pas. L'Union Créditiste des Électeurs, faite d'hommes qui se connaissent, qui se rencontrent dans leur travail d'apostolat, ne se laisse pas ainsi tromper, et nous sommes justement fiers de nos candidats des électeurs.
Le choix est bon, parce qu'il a été fait par des hommes renseignés et organisés, par les hommes qui, dans les divers comtés, savent assumer leurs responsabilités. Dans l'Union Créditiste des Électeurs, les responsabilités et les décisions vont ensemble. On n'abandonne pas les décisions à ceux qui n'ont pas le cœur de prendre des responsabilités.
Il ne faudrait pas qu'à l'occasion de l'élection, des donations faites pour la cause soient détournées par des intermédiaires peu scrupuleux. Pour tout argent fourni à un particulier qui vous sollicite pour un candidat, faites-vous donc donner un reçu personnel. Nous donnons instruction au candidat de tenir compte de toutes les sommes fournies et de leur provenance. Avec ce rapport, nous vous ferons envoyer un second reçu du bureau : il sera la preuve que votre argent est bien arrivé à destination. Évidemment, il pourra s'écouler des jours d'ici cette preuve ; mais si elle fait définitivement défaut, la production de votre premier reçu permettra de retracer les escrocs possibles.
Nous avons appris avec beaucoup de chagrin la mort subite de M. Ernest Bolduc, de St-Georges, un de nos meilleurs Voltigeurs de la Beauce. Depuis la dernière élection provinciale, M. Bolduc prêtait sa maison chaque semaine à une réunion des créditistes actifs de sa localité. Il prenait encore des abonnements la veille de sa mort. Après son travail ordinaire à la manufacture de laine le 25 avril, il était à faire une réparation dans sa maison, lorsque, à huit heures du soir, il est tombé raide mort, d'une syncope au cœur. À la famille éprouvée, nous offrons nos plus sincères condoléances ; les nombreux amis de la Beauce n'oublieront pas de si tôt le cher disparu.
Radio-Canada nous accorde quatre quarts d'heure sur le réseau français. Ce réseau comprend : CBF, CBV, CBJ, CHGB, CJBR, CHNC, CJEM, CKRN, CKVD, CHAD et CKCH. Les quarts d'heure ne sont pas à des moments bien favorables, mais on tâchera quand même d'en tirer parti. Les "téléphonistes" avertiront leurs "clients" avant chaque émission :
Mercredi, 23 mai, à 10.30 p.m.
Mercredi, 30 mai, à 10.30 p.m.
Mercredi, 6 juin, à 4.00 p.m.
Mercredi, 6 juin, à 10.30 p.m.