M. Béland habitait avec sa famille et son frère infirme une modeste maison de Roc d'Or.
Le 30 et le 31 octobre dernier, un représentant du Ministère des Terres et Forêts, armé d'un tracteur, et flanqué de cinq polices provinciales, s'en vient sur les lieux. On bouscule les occupants dehors, au froid, et le tracteur fonce sur la maison. Ce n'est bientôt plus que ruines.
On détruit également les hangars à bois et des garages, qui appartenaient à de pauvres et paisibles citoyens.
La mobilisation pour la destruction des logis, moyen sans doute de régler la crise du logement.
On a changé de gouvernement en 1944, mais ça n'a pas changé de manières, disent les gens de Roc d'Or. Ils ne sont pas les seuls à le constater.