Le sucre ne nous vient pas du Japon, le seul pays avec qui nous soyons en guerre. Et pourtant le sucre est plus rationné que jamais.
Le Canada pourrait produire beaucoup de sucre de betterave ; mais on pousse plutôt les Canadiens à produire d'autres choses qui sont déjà en abondance au pays, afin d'exporter à tous les pays du monde, avec une préférence pour la partie soviétisée de l'Europe sans doute.
La Commission des Prix s'en remet au cartel international du sucre pour l'approvisionnement du Canada. Le cartel fournit les quote-parts fixées par la bureaucratie.
Le Pérou produit beaucoup de sucre. Les producteurs de sucre du Pérou, cependant ne font pas partie du cartel international. Alors, le Pérou a généreusement offert d'envoyer au Canada tout le sucre dont le Canada peut avoir besoin. Cette nouvelle a horrifié notre régisseur du sucre. Hors du cartel international du sucre, pas d'approvisionnement permis. Le Pérou devra ou diminuer sa production de sucre, ou vendre au cartel.
Le but de tout cela : maintenir la bureaucratie, même quand il n'y en a plus besoin ; ou bien nous plier au régime des rationnements perpétuels ; ou bien fortifier le cartel international du sucre ?