EnglishEspañolPolskie

Revue de l'année 1944-45

le samedi, 15 septembre 1945. Dans La politique

L'année créditiste

L'année créditiste va de Congrès annuel à Con­grès annuel.

Cette année, bien que le Congrès provincial ait été supprimé à cause des restrictions du gouver­nement sur les voyages, nous y avons un peu suppléé par quatre congrès régionaux, et l'année commencée le 1er juillet 1944 est déclarée close le 31 août 1945. Désormais aussi, l'année créditiste commencera le 1er septembre de chaque année.

Événements de l'année écoulée

Parmi les évènements de l'année écoulée qui ont touché notre mouvement de près, signalons, par ordre chronologique :

L'élection provinciale du 8 août 1944 ;

La session fédérale de novembre 1944 pour mettre en vigueur la conscription pour outremer ;

L'incorporation de l'Institut d'Action Politi­que le 6 avril 1945 ;

L'élection fédérale du 11 juin 1945.

Les deux élections

L'Union Créditiste des Électeurs a participé aux deux élections. À celle du mois d'août, nous avions 11 candidats sur les rangs. Le but était sûrement de faire entendre au Parlement les vues crédi­tistes sur les questions d'ordre provincial ; mais aussi, d'avoir des hommes de premier ordre qui, se contentant de l'indemnité parlementaire pour vi­vre, consacrerait tout leur temps à l'organisation de l'Union des Électeurs dans la province. Le choix des candidats se prêtait admirablement à cette fin spéciale. Mais l'effort échoua.

À l'élection fédérale du 11 juin dernier, l'Union Créditiste des Électeurs fit un nouvel effort géné­reux, dans tous les comtés où il y avait un com­mencement d'organisation, pour aligner le plus grand nombre possible de candidats : il y en eut 43. Cette fois encore, aucun ne fut élu ; mais les créditistes savent parfaitement à quoi s'en tenir sur le résultat du scrutin.

Toutefois, ces deux élections n'ont pas été sans épuiser beaucoup d'énergies, et le mouvement s'en est ressenti, comme nous le dirons en parlant de l'abonnement.

La conscription en novembre dernier

Les députés créditistes de l'Alberta à la Cham­bre des Communes se déclarèrent en faveur de la conscription totale, lors de la session spéciale de novembre 1944. Non pas parce qu'ils sont crédi­tistes, mais parce qu'ils sont impérialistes.

Cela risquait de nous faire une mauvaise presse dans la province de Québec, près de ceux qui croient qu'on ne peut s'entendre sur un point sans s'entendre sur tous les points.

L'Union Créditiste des Électeurs prit immé­diatement et ouvertement position contre la cons­cription. Elle ne se contenta pas de faire des dé­clarations, comme d'autres groupements politi­ques ; mais elle organisa des protestations et des pressions sur les députés et sur le gouvernement dans toute la province.

Ce fut l'origine de nos pressions organisées. C'est ainsi qu'une situation qui aurait pu être embar­rassante pour notre mouvement fut l'occasion d'un regain de vigueur et d'activités nouvelles.

L'I.A.P. reçoit une charte

Le 6 avril, l'Institut d'Action Politique obtenait une charte provinciale d'incorporation, enregistrée officiellement le 17 avril.

Cela n'a rien changé dans les méthodes de l'Ins­titut, parce qu'elles sont le fruit de l'expérience de plusieurs années déjà. Mais c'est la reconnais­sance d'une œuvre chère à tous les créditistes de Nouvelle-France.

L'Institut, c'est l'ensemble des nombreux cré­ditistes qui font marcher le mouvement à coups de dévouement et de désintéressement.

Étant maintenant personne légale, l'Institut a pu assumer légalement la propriété du journal Vers Demain, dont il était le propriétaire réel de­puis le commencement, puisque c'est l'Institut qui fait vivre Vers Demain.

La marche de l'abonnement

L'abonnement à Vers Demain est, croyons-nous, le meilleur indicateur de la marche de notre mou­vement, puisque le mouvement pivote sur Vers Demain pour tout : pour éclairer le peuple, pour former des hommes, pour donner de la publicité à nos idées, pour impressionner nos représentants, pour financer le mouvement.

Lors du Congrès de 1944, Vers Demain comptait 30,000 abonnements. Nous avons fixé un objectif de 50,000 abonnés pour le Congrès de 1945. Nous ne l'avons pas tout à fait atteint : l'abonnement actuel est de 45,741. Il manque donc 4,300 abon­nements. 

La faute en est à deux élections dans une même année. Le travail ardu d'une campagne électorale fatigue à l'excès ceux qui y prennent une part active. Et ce sont les mêmes que les créditistes actifs de toujours. Ils sentent le besoin de se re­poser un peu.

De fait, l'abonnement à Vers Demain connut un gros fléchissement après l'élection du 8 août dernier. Ce n'est qu'en novembre et décembre, à l'occasion des pressions exercées contre la cons­cription, que l'on constata une remontée.

Depuis janvier à juin, la courbe de l'abonne­ment à pris de l'essor et s'est maintenue dans les hauteurs, sauf le fléchissement ordinaire de Pâ­ques, d'ailleurs très court.

Mais, immédiatement après l'élection de juin, nouveau fléchissement très prononcé. L'abonne­ment qui avait connu une moyenne de 1,000 par semaine, tombait à une moyenne de 500 par se­maine. Cependant après deux mois de sécheresse, le fleuve reprend du niveau. Nous comptons bien retrouver la moyenne hebdomadaire du printemps ces semaines-ci, et la dépasser au cours de l'hiver.

Réflexions

L'examen des faits et de leur influence nous fait tirer certaines conclusions.

Une organisation poussée ne peut être que tem­poraire et limitée à son but précis et immédiat.

Ainsi, une organisation électorale ne peut durer quatre ans. L'élection finie, elle tombe nécessaire­ment.

Ce serait une erreur de vouloir nous organiser en permanence en fonction d'une élection.

C'est aussi une dépense inutile d'énergie de vou­loir pousser une organisation quelconque plus vite que l'éducation qui prépare les éléments. On ne peut faire une bonne organisation créditiste qu'a­vec des créditistes.

Et en fait de politique créditiste, le plus pressé n'est pas d'avoir un parlement créditiste, mais d'avoir un peuple créditiste. Un parlement crédi­tiste ne ferait rien qui tienne, sans un peuple éclairé et capable de profiter d'une législation cré­ditiste. Nous avons déjà expliqué ce point. Tandis qu'avec un peuple créditiste, ou bien le parlement du jour cède à la pression, ou bien les électeurs nettoient la place à la première occasion.

Dans l'Église, la seule organisation permanente est l'organisation qui forme des ministres. Les autres — organisations de retraites paroissiales, de congrès eucharistiques, etc., sont faites au mo­ment voulu, pour l'objectif voulu, avec les élé­ments de l'heure.

Faisons de même : formons des créditistes, des créditistes actifs, des membres de l'Institut d'Ac­tion Politique, pour faire parmi les citoyens fonc­tion de clergé parmi les fidèles. Cette organisation-là, la formation et l'entraînement d'hommes, est la seule organisation qui puisse aspirer à la per­manence et qui doive être l'objet constant de nos soins.


Prochaine Convention nationale

Dans une session de deux jours, tenue à Ottawa, le 10 et le 11 septembre, par le Conseil National de l'Association Créditiste du Canada, sous la présidence de M. Solon Low, il a été décidé que la prochaine Convention nationale de l'Association aura lieu dans la ville de Québec, le 4 et le 5 avril 1946. S'il est nécessaire, les travaux de la Con­vention se poursuivront le 7.

Le comité d'organisation de la Convention est composé de MM. Solon Low, Louis Even, Ernest Hansell (d'Alberta) et Wm. S. Ovens (de To­ronto).

Les créditistes de Nouvelle-France se réjouiront certainement de voir la ville de Québec choisie comme site de ces assises nationales.

Nous donnerons plus tard d'autres détails, tant sur la manière dont sera organisée la Convention que sur d'autres questions dont s'est occupé le Conseil National.


Chaque semaine à Sorel

ST-JOSEPH DE SOREL — Tous les dimanches soirs, à 7.30, chez Maurice Luneau, 112 de l'Église.    ‑

SOREL — Tous les mercredis soirs, à 7.30, chez Rosario Laprade, 10 Millier.

C'est ce M. Rosario Laprade qui, dans une seule semaine, prit 29 abonnements, et 17 la semaine suivante.

La journée-congrès de Sorel a été un succès, et elle a donné 89 abonnements, dont 13 de deux années et un à vie, faisant un total de $111.


Tournée dans Dorchester

Une tournée créditiste sera faite dans Dorches­ter en octobre, par le Commissaire Jean-Robert Ouellette. L'organisation en a été confiée à Henri Lavallée, de Ste-Claire, avec la collaboration des responsables de Ste-Claire et des autres paroisses.

Elle débutera à Ste-Claire Même le 3 octobre, pour se terminer à St-Anselme le 21 octobre. Nous en donnerons le programme complet dans le jour­nal du ler octobre. Mais, dès aujourd'hui, nous signalons les premières places qui seront visitées, pour que les créditistes locaux en fassent l'annonce répétée à leurs concitoyens :

3 octobre — Sainte-Claire.

4 octobre — Saint-Malachie.

5 octobre —Saint-Nazaire.

6 octobre — St-Léon de Standon.

7 octobre — St-Luc, après la grand'messe. Ste-Germaine, à 8.00 p. m. Ste-Justine, à 8.00 du soir.


Programme de l'avenir immédiat

Résumé du programme tracé par Gérard Mer­cier, aux congrès régionaux, pour l'année créditis­te 1945-46.

69 comtés ruraux

Il y a 69 comtés ruraux dans notre province (di­visions provinciales). Nous projetons de les cou­vrir tous, cette année, au moyen de tournées d'as­semblées tenues par des Commissaires.

Les Commissaires sont des conférenciers don­nant tout leur temps au Crédit Social, en perma­nence ou temporairement, et prêts à se transporter n'importe où dans la province, selon les program­mes qui leur sont confiés.

23 comtés de villes

Les comtés de villes sont les 16 de Montréal, les 4 de Québec, celui des Trois-Rivières, celui de Sher­brooke et celui de Hull.

Dans les villes, nous maintenons les assemblées hebdomadaires, et nous leur donnons de plus en plus d'importance.

Il faudrait que l'assemblée régulière de chaque semaine soit une fête pour les créditistes. Les Dé­fricheurs se font un devoir d'y venir, et d'y amener toujours d'autres créditistes. Les abonnés qu'on prend durant la semaine, on les invite pour l'as­semblée.

À l'occasion de cette rencontre, chacun donne ses remarques sur le travail de la semaine, s'il le désire. On y fait rapport de l'abonnement pris dans la semaine, des pressions faites par lettres, télé­phones, délégations, ou autrement.

Puis, on y entraîne des conférenciers du Crédit Social. Tous sont invités à devenir conférenciers, afin de mettre sur pied toute une armée d'orateurs, qui vont envahir tous les rangs de nos campagnes, toutes les rues de nos villes. Durant l'hiver, nous formerons des conférenciers, et en grand nombre. Tout de suite, nous leur demandons de s'entraîner. La meilleure méthode d'entraînement, c'est bien la pratique. Les conférenciers s'appliquent donc dès le début à tenir chaque semaine une petite réunion de cuisine, dans une maison de ville ou dans une maison de rang. Ils invitent eux-mêmes les gens et donnent une petite causerie sur le Crédit Social, sur la politique de l'Union des Électeurs, en s'inspirant de "Vers Demain", en développant un point, bien simplement, et en venant à la conclu­sion : s'abonner pour s'instruire, s'instruire pour s'organiser, s'organiser pour vaincre.

L'assemblée régulière de chaque semaine n'est pas seulement recommandée aux grandes villes. Toutes les localités, les paroisses rurales elles-mê­mes, si petites soient-elles, sont fortement pressées de tenir chaque semaine leur assemblée régulière. On y lit le Message et on s'y lance sans crainte dans l'entraînement de conférenciers.

Dans les campagnes, c'est peut-être après la grand'messe le moment le plus propice. Toutefois, c'est laissé au jugement et à l'initiative des crédi­tistes locaux.

Le journal "Vers Demain" publiera avec plaisir la liste des places qui auront ainsi établi leur as­semblée régulière de chaque semaine, avec le jour choisi, l'heure, le local et son adresse.

Qu'on nous envoie donc ces détails au bureau, le plus tôt possible, en se servant du blanc ci-dessous (Assemblée hebdomadaire).

Les pressions

C'est depuis un an que nous pratiquons la politi­que de pression dans l'Union Créditiste des Électeurs. Nous l'intensifierons cette année. Des lettres en grand nombre aux députés, des téléphones, des télégrammes, des délégations.

Dans nos pressions, n'oublions pas nos conseils municipaux. Eux aussi sont responsables aux ci­toyens. On leur demande des résultats dans les cho­ses du domaine municipal. Et on leur demande aussi de joindre leur voix officielle et autorisée à celle des simples citoyens, pour demander aux gou­vernements les choses que tout le monde veut. Les résolutions des conseils municipaux, transmises à qui de droit, ont du poids.

Le baromètre

Le baromètre est un instrument pour indiquer la force de pression de vapeur, d'air comprimé, etc.

Nous avons, nous aussi, notre baromètre pour indiquer la force de nos pressions. C'est l'abonne­ment à "Vers Demain". Nos hommes publics sont plus sensibles à une pression qu'ils savent appuyée par un journal à grande circulation.

Un comté qui compte 200 abonnés à "Vers De­main" possède une force de pression qu'on peut désigner par le chiffre 200. Un comté qui, comme la Beauce, compte 2,000 abonnés est dix fois plus fort. Le député, sait cela et il y pense.

Des responsables

Pour remplir un tel programme — pour organi­ser des tournées dans le comté pour la venue du commissaire, pour établir et conduire la réunion hebdomadaire, pour multiplier les pressions sur les hommes publics, pour augmenter l'abonnement à "Vers Demain", pour stimuler l'entraînement de conférenciers, etc. — il faut des hommes, conscients de leurs responsabilités.

N'attendez pas toujours des suggestions. Ayez l'objectif en tête, et allez de l'avant. Prenez des initiatives locales, dans la ligne de l'objectif, et donnez des résultats.

Debout, hommes d'action, et vers la victoire !


Au Livre d'Or

Comme nous l'annoncions dans le numéro du 1er septembre, nous inscrivons au Livre d'Or de l'an­née 1945-46, avec leur photographie, tous ceux qui enverront au moins 24 abonnements, ou feront 24 sorties en équipe organisée, ou enverront au moins $24 pour la propagande, à compter du 1er septem­bre.

Nous publions les inscriptions à mesure qu'elles se font.

La première personne inscrite au Livre d'Or 1945-46 est un prêtre qui désire garder l'anonymat et qui vient de nous envoyer $100 pour financer une tournée de Commissaires.


Une qui se distingue

Mlle Lucienne Mainguy, d'Everell, Beauport, nous envoie un rapport du 3 septembre (Fête du Travail). Elle a fait 15 visites et pris 10 abonne­ments. Bravo, mademoiselle ! Nous vous souhaitons des imitatrices... et des imitateurs.


Journée-Congrès de Thetford

DIMANCHE, 23 SEPTEMBRE A. M.

7.00 Les créditistes entendent la messe 9.30 Réunion à la salle du Collège St-Al­phonse.

Discours d'ouverture.

10.30 Organisation pour visites.

11.30 Deux heures de visites, jusqu'à 1.30. P. M.

3.00 Assemblée des Congressistes à la sal­le du Collège St-Alphonse.

Revue de l'année, par Louis Even. Programme de l'année à venir, par Gérard Mercier.

Réflexions par J.-Ernest Grégoire.

6.00 Souper.

8.00 Assemblée de couronnement à la sal­le de l'hôtel St-Alphonse.

Doctrine : l'essence du Crédit Social. Autres discours.

(Le public est admis et bienvenu à toutes les séances).


Affaire de Pucerons

De ce temps-ci, des billets sont offerts, à 50 sous l'unité, à quiconque nourrit l'espoir d'obtenir une maison pour 50 sous. La carte porte l'indica­tion "Organisé par le Crédit Social du Québec, Inc."

Pour que nos lecteurs ne s'y trompent point, nous tenons à dire que cette loterie ne vient point du tout de nous. Le Crédit Social du Québec, Inc., est le nom que se sont donné les Pucerons de Sha­winigan et les épaves de la Ligue de Québec.

N'importe qui peut acheter leurs billets, mais il doit être bien entendu qu'il s'agit là de la fi­nance des Pucerons, pour leur permettre de con­tinuer un peu plus longtemps leurs piètres tenta­tives de sabotage.

Il est clair aussi qu'une maison de $8,000 ne peut être livrée avant la vente de 16,000 billets pour la payer, plus le nombre de billets nécessai­res pour garnir une petite caisse. Disons 20,000 : De fait, nous avons sous les yeux un billet portant le numéro 15421, ce qui indique qu'il en est sorti 15420 autres des presses avant celui-là.

La phrase "Votre maison de demain", imprimée sur chacun de 20,000 billets, constitue évidemment au moins 19,999 mensonges.

À chacun d'exercer son jugement avant de se laisser gober.


Convention d'Ontario

Une convention des créditistes d'Ontario est convoquée à Toronto, pour les jeudi et vendredi, 4 et 5 octobre. La salle de la Convention est située sur la Davenport Road, du côté sud, entre Yonge Street et Bay Street.

L'enregistrement des délégués commencera à 9 heures du matin, le 4 octobre. Cette première convention provinciale d'Ontario se terminera le 5 au soir, par un banquet auquel parlera M. Solon Low.

Les créditistes peuvent assister à la Convention, soit à titre de délégués, soit à titre d'observateurs. L'entrée, $5.00 pour le gens de Toronto, $3.00 pour ceux de l'extérieur, couvre le prix du couvert au banquet.

Pour renseignements et avis de présence, s'a­dresser à J. D. Scott, Convention Committee Chairman, Room 46, The Arcade, Yonge Street, Toronto.


Ralliements régionaux

Outre les quatre congrès régionaux qui se ter­minent à Thetford le 23 septembre, le programme créditiste comporte aussi des ralliements régionaux couronnant des tournées de commissaires :

ST-JEROME (Lac St-Jean) — Salle publique, à deux heures et demie de l'après-midi.

LORRAINVILLE (Témiscamingue) — 23 septembre. Après la messe et à deux heures et demie de l'après-midi.

ST-GEORGES (Beauce) — 30 septembre. Toute une journée d'action et d'étude : après la messe, 3.00 et à 8.00 p.m.

ST-PASCAL (Kamouraska) — 30 septembre, à 2.00 p.m. et à 8 heures du soir.

VERS DEMAIN

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com