Le 3 janvier dernier, le conseil municipal de Hull votait pour demander à Ottawa un Régisseur du Logement.
Le 1er février, M. Roland Corbeil, notre commandant, se rend à Hull.
Dès le lendemain, il convoque les échevins chez l'un d'eux. Il apprend d'eux qu'aucun n'avait lu le décret ministériel C. P. 9439 portant sur les pouvoirs du Régisseur. M. Corbeil leur explique l'infamie de cette ordonnance ; ils n'en reviennent pas d'avoir voté pour chose pareille sans la connaître.
En même temps, l'Union Créditiste des Électeurs, par Roland Corbeil, avertit la Ligue des Propriétaire, les Syndicats Catholiques, la Société Saint-Jean-Baptiste, la Chambre de Commerce Junior.
Tous se mettent en frais de monter une grande assemblée de protestation pour le dimanche 4 février.
Les créditistes de Hull se démènent. Dans l'espace de deux jours, plus de 300 téléphones sont faits pour tout organiser et pour protester. Une délégation est organisée par les créditistes, pour rencontrer les échevins le lundi soir, 5 février.
Des résolutions de protestation sont passées par les Syndicats Catholiques, et par la Société Saint-Jean-Baptiste. Les membres de l'Union Créditiste des Électeurs adressent des lettres de protestation.
L'Union Créditiste des Électeurs, sous la direction du commandant de district, Roland Corbeil, et avec l'aide de notre commandant L.-P. Bouchard et du responsable F.-X.. Gavard, de Hull, met tout en branle pour empêcher ce stalinisme d'entrer dans la ville de Hull, portail de notre province à l'ouest.
Jules Savard, de La Motte (Abitibi-Est), ayant écrit à son député au sujet de la taxe de vente, son député, M. Henri Drouin, lui dit de s'adresser à l'Hon. Duplessis, ou encore au Dr Matton de Val d'Or, qui, paraît-il, représente M. Duplessis dans le comté.
M. Savard réplique à son député :
"Je dois vous informer que si vous n'aimez pas votre fonction de député, vous pouvez fort bien démissionner en faveur du Dr Matton. Alors seulement, il y aura lieu de communiquer avec lui pour toute question concernant le bien commun vital de la grande majorité des électeurs.
"Pour le présent, toutefois, vous êtes encore notre représentant auprès du gouvernement de Québec, et il vous incombe d'accomplir la tâche que l'électorat attend de vous...
"Si vous êtes le serviteur de la piastre, nous sommes les producteurs du pays, et comme tels avons droit à la production, sans récompense aucune pour le banquier."
M. Henri Drouin va-t-il démissionner, ou servir ses électeurs ?
De Mme Philias Champagne, Roulier (RouynNoranda) :
"Tous les hommes sont partis au camp. Pour moi, je souffre de rhumatismes dans les jambes et je ne puis pas sortir du tout. Mais, tout de même, j'invite toutes les dames du cercle des fermières à venir dîner avec moi le premier mercredi du mois. On fera l'assemblée du cercle et celle de l'Union Créditiste des Électeurs la même après-midi. Je vous promets de parler de Crédit Social à toutes les femmes et de passer mon Vers Demain à tous ceux qui le voudront."
Le nom d'Auguste Foucauld, de Hull, a déjà paru dans Vers Demain, dans les listes de créditistes ardents et actifs. Il se bâtit une petite résidence le printemps dernier ; une dizaine de créditistes lui prêtèrent un bon coup de main ; et pour marquer sa reconnaissance, il leur a donné une veillée le 20 janvier dans la grande salle de son bungalow. Cette salle sera mise gratuitement à la disposition des réunions créditistes de la paroisse St-Joseph de Hull une fois ou deux par semaine. M. Foucauld a 76 ans et réside à 99 rue Fontaine, Hull.
Pitance au prix de la liberté
D'un homme dont il faut taire le nom, de crainte qu'on lui enlève son dernier morceau de pain :
"Je le regrette infiniment, mais je ne puis travailler ouvertement pour le Crédit Social.
"Je suis invalide et je retire un peu d'assistance du gouvernement provincial. Je suis convaincu que le seul fait de faire quelque chose pour faire connaître votre doctrine ici, à St-..., équivaudrait pour moi à la perte des quelques dollars que je reçois chaque mois.
"Si je pouvais être affranchi de cette servitude, il me serait très agréable de contribuer selon mes faibles moyens à l'extension du Crédit Social."
Zéphir Leblanc, de Hull, âgé de 77 ans, s'est dit heureux de prendre son abonnement à vie ( $10.00) au journal Vers Demain, qu'il suit depuis le premier numéro.
Zéphir Leblanc et son fils, Aimé, sont les propriétaires de la Savonnerie Leda, de Hull. Tous les deux sont maintenant abonnés à vie.
Nos créditistes de 1942 se rappellent que le savon Leda était leur favori parmi les savons en poudre, non seulement parce que, à titre de produit Nouvelle-France, ils l'obtenaient avec un escompte de 5 pour cent, mais aussi à cause de ses qualités propres.
Le savon Leda continue d'être un produit supérieur aux savons de même prix vendus par les trusts. Mais pour l'avoir, les acheteurs doivent insister auprès des marchands ; parce que, de leur côté, les trusts, insistent pour que leurs produits prennent le devant sur les étagères du marchand.
La Savonnerie Leda possède un outillage moderne et pourrait livrer 50,000 livres de savon par semaine, si elle en avait la demande. La preuve que le produit est apprécié, c'est qu'après en avoir obtenu des échantillons, des importateurs du Brésil ont placée leur commande pour 7,500 livres par mois.
Pour l'information des marchands, l'adresse de cette savonnerie canadienne-française est : Savonnerie Leda, 223 rue Notre-Dame, Hull, P.Q.